Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                                — 41 —
ges d'Artaud, l'un, celui du Lyon souterrain l, est imprécis : « De grands
panneaux de ces pavés précieux ont été recueillis avec soin et sont conser-
vés dans les dépôts du Musée ». L'autre, celui du livre de 1835 2, est in-
exact : « Cette mosaïque ayant été abandonnée ?, nous avons recueilli pour
le musée ces deux portraits grands comme nature » — les « images de
Bacchus et de Vertumne », entendons Cérès. Les pièces des archives nous
renseignent mieux et cependant ne nous apprennent pas toute la vérité.
Elles ne mentionnent pas la mosaïque la plus récente, dont il ne semble pas
qu'on ait songé à rien recueillir. Le croquis des parties à enlever de la
mosaïque intermédiaire présente un carré de 1 m. 90 de côté, ou 3 m. 60 de
surface, comprenant neuf panneaux, huit à losanges et un seul à décor plus
riche. Nous n'en retrouverons pas davantage. Le devis estimatif pour l'en-
lèvement indique une surface de 5 m. 8. La différence correspond sans nul
doute à la surface des morceaux de la bordure ou double ligne de postes,
qui ne sont pas marqués sur le croquis, mais existent encore, nous allons le
voir. Pour la mosaïque la plus ancienne, on est surpris que même l'énumé-
ration la plus complète, celle du traité entre le maire et les marbriers, ne
contienne pas, avec la « tête de Bacchus, la tête de Cérès et les trente pieds
de bordure », le Pan du tableau central, figure à peu près intacte, facilement
réparable, et qui valait la peine d'être conservée. Rapprochons de cette
omission bizarre le silence non moins bizarre d'Artaud sur la provenance
d'une pièce qui faisait partie de son cabinet et que son catalogue 4 désigne
ainsi : « Tableau en mosaïque représentant le dieu Pan dans l'action de com-
battre ; hauteur 1 pied 5 pouces, largeur 10 pouces ». Au temps de Comar-
mond, qui traduit 5 ces mesures — 0 m. 44 x 0 m. 27 6 —, ce tableau,
incorporé aux collections de la ville en 1835 avec l'ensemble du cabinet
d'Artaud, était dans un cadre de bois doré. Aujourd'hui, débarrassé de ce

    i.p.97.
    2. P . 109.
    3. C'est comme entrepreneurs, et non comme propriétaires, pour l'enlèvement et non pour la vente, que
Giraudon et Godiot présentent, le 27 octobre 1823, un compte réglé par l'architecte de la ville à 75 fr. 96
(Arch. mun., R2a).
    4. P. 3.
    5. Description..., p. 694.
     6. Égal à ceux qui le flanquent, le tableau central de la mosaïque avait (voir plus bas les mesures de la
Cérès et du Bacchus) o m. 50 de côté, à un centimètre près, y compris lefiletnoir de son cadre propre.