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— 54 — X. MOSAÃQUES DU VERBE-INCARNÉ. I i. A Fourvière, rue du Juge-de-Paix, 24, dans le clos du Verbe-Incar- né, ainsi appelé aujourd'hui à cause d'une congrégation religieuse qui le possède depuis 1833, mais connu auparavant sous le nom de clos Monta- land, la Faculté des lettres de Lyon a pratiqué, de 1911 à 1914, des recher- ches archéologiques sur l'emplacement d'une vaste et riche demeure qui bordait jadis la voie d'Aquitaine. Elles ont procuré, entre autres découver- tes, celle de neuf mosaïques romaines l. Deux seulement doivent être étudiées ici, parce que l'une figure déjà , l'autre est destinée à figurer pro- chainement dans les musées de la ville. 2. La première fut exhumée au mois de juin 1911, dans la cour d'entrée, parmi beaucoup de vestiges moins intéressants. Elle gisait à deux mètres environ du niveau actuel. Intacte 3, elle avait formé un carré dont le côté mesurait 3 m. 85. Un autre carré, mesurant 0 m. 75 de côté, en occupe le centre, tableau polychrome à fond noir qui représente Bacchus adolescent, couronné de lierre ou de pampre, le torse et les jambes nus, le milieu du corps couvert par la nébride ou peau de faon, le thyrse dans la main droites le bras gauche abandonné sur l'encolure de la panthère qui porte le dieu. Celle-ci, ramassée et prête à bondir, tient entre ses pattes de devant le sistre ou tambourin. Aux quatre angles, quatre tableaux carrés dont le côté ne mesurait que o m.56, polychromes aussi, mais à fond blanc comme tout le surplus du champ, présentaient quatre bustes plus grands que nature et 1. Voir les comptes rendus détaillés de ces fouilles, par M. Germain de Montauzan, dans Annales dt V Université de Lyon, nouv. série, II, fasc. 25, 28 et 30. a. Notre figure 19 la montre telle qu'elle fut exhumée,