Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                   - 3 6 -
représente la planche LU d'Artaud. Sa notice J très confuse ne fournit
aucune date et laisse deviner seulement que cette découverte fut postérieure
à celle de Flacheron 3 . Les documents inédits des archives municipales 3
nous font connaître que le 17 juillet 1823, le maire, baron Rambaud, con-
vient, avec les marbriers Bernard et Jamey d'un prix forfaitaire de 400
francs pour l'enlèvement selon les procédés Belloni et le transport au
musée d'une partie de mosaïque « qui vient d'être découverte en fouillant
l'emplacement vendu par la ville aux sieurs Godiot et Giraudon dans l'an-
cien claustral de la Déserte ». Le croquis annexé au compromis ne laisse
aucun doute sur l'identité du pavement : c'est la mosaïque intermédiaire de
la planche LII et de la notice d'Artaud. La surface portée au devis estimatif
est de 5 m. 8. Le 29 août, Artaud informe le baron Rambaud que Giraudon
et Godiot viennent de mettre à découvert la troisième et dernière mosaïque
et que ce pavé mérite d'être enlevé avec soin. Le 30 août, le maire et les
marbriers traitent au prix de 550 francs pour l'enlèvement et le transport
des parties ci-après désignées de cette mosaïque : « Tête de Bacchus, tête de
Cérès, trois rosaces et trente pieds de bordure, dont l'assemblage fait une
mosaïque de sept pieds sur toutes les faces ». Une note d'Artaud, conservée
dans les manuscrits de l'Académie de Lyon 4, confirme que la troisième
mosaïque fut découverte le 29 août 1823 et précise qu'elle gisait, à sept
pieds du sol, dans la cour de la maison Giraudon et Godiot. « Elles ont été
découvertes, dit la notice de 1835 5, dans la cour de la maison de M. Girau-
don, entrepreneur de bâtiments ». C'est l'immeuble qui porte aujourd'hui




     1. 1835, p. 108-112. — Guerre, Nouvelles preuves de l'existence de la ville de Lyon avant la présence de
L. M. Plancus dans les Gaules (très faible dissertation, et remplie d'erreurs, insérée dans Congrès scientifique
de France, çe session, 1841, t. II, p. 411 et suiv.), se sert d'Artaud, mais de mémoire.
     2. Comme sa notice désigne pour celle-ci l'année 1830, Steyert, Nouv. hist. deLyon, I, p. 276, dupe de la
faute d'impression que nous avons signalée plus haut, place l'autre découverte vers 1830, approximation que
M. Blanchet reproduit, Inv. des mos. de la Gaule, n° 734. Le rédacteur du Catalogue sommaire des Musées de
Lyon, 1887, p. 133, n os i2 et 13 = 1899, p. 206, n08 14 et 15, donne 1820 qu'il emprunte sans doute à la
légende de la planche XXVIII. De même Bazin, Vienne et Lyon gallo-romain1!, p. 381.
     3. Série R2a.
     4. M 101, notes manuscrites d'Artaud, I, fol. 147.
     5. P. 108