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-63 - entre les deux bandes longitudinales les plus intérieures, 4 et 5, sont tous différents et aucun ne se retrouve ailleurs dans le pavement. Au contraire dans le petit axe, rangée comprise entre les bandes transversales 7 et 8, par rapport au huitième sujet, grand compartiment qui est à l'intersection des deux axes et forme donc le centre de la mosaïque, les 14 autres sujets se répartissent symétriquement en deux groupes. Du reste, le grand axe divise toute la composition en deux parties symétriques ; mais il n'en est pas de même du petit axe. L'extraordinaire variété des motifs ornementaux défie et décourage la description. Le dessin, exécuté au moyen de pierres dont aucune n'a un centimètre de côté, est partout d'une régularité remarquable. La polychromie, à la fois riche et sobre, parfaitement harmonieuse, com- porte, avec le noir et le blanc, le rouge sombre, le jaune foncé, le violet, le vert. Un détail mérite d'être signalé : comme beaucoup de pavements romains, la mosaïque a subi dès l'antiquité une réparation maladroite. Dans l'une des bandes qui bordent le petit axe, le carré de la case 7 occupe indûment la place d'une fleur pareille à celle de la case symétrique 9, et le losange de la case 6 n'est pas identique, ainsi qu'il devrait l'être, à celui de la case symétrique 10. 3. Malgré l'absence d'un tableau pittoresque parmi la multitude et la variété de ses motifs ornementaux, cette mosaïque était manifestement une belle œuvre d'art, tout à fait digne de quitter l'excavation, où elle n'aurait pu séjourner longtemps à découvert sans péril, pour l'abri sûr et clair d'une salle de musée. Sur la proposition de M. l'adjoint Joseph Vial (23 juin) et conformément à un rapport de M. le maire Herriot (7 juillet), le conseil municipal de Lyon, dans sa séance du 18 août 1913, vote un crédit de 2.000 francs pour l'achat « d'une nouvelle mosaïque romaine provenant des fouilles opérées à Fourvière par la Faculté des lettres ». Cette fois encore la Faculté abandonne à la ville sa part de propriété et le crédit représente celle de M. Egger. Comme l'enlèvement est urgent, dans la même séance, conformément à un second rapport du maire (6 août), le conseil vote un autre crédit de 2.980 francs, 480 francs pour le hangar qui protégera le pa- vement et les ouvriers, 2.500 francs pour l'ablation elle-même et le trans- port dans l'atelier des mosaïstes Claudius Mora, Bertin et Ciancia, chargés en outre de la restauration et de la repose. Les crédits nécessaires pour cette