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                                       UNE

          SOIRÉE DANSANTE A LYON
                                   EN      1853


      La fin de la guerre mondiale a causé, en 1919, une fièvre d'amusement et de
jouissance que peu d'époques avaient connue à un pareil degré. La danse et les récep-
tions mondaines étaient alors au premier plan de toutes les manifestations de cet état
d'esprit.
      C'est pourquoi il nous a paru intéressant de donner ici ces quelques notes qui
permettent de comparer les soirées fastueuses des enrichis de notre époque, soirées où
rien n'était épargné, avec une réception donnée par un bon bourgeois de notre ville il
y a près de cent ans.
      Rien n'est plus facile que de se documenter avec les livres, les journaux, les
gravures, les peintures et le théâtre de cette période si rapprochée de nous par le
temps, pourtant si lointaine à tous les points de vue. Tous les usages, tous les costu-
mes nous ont été transmis par d'innombrables documents, mais nous ne voulons pas
ici faire de description aussi complète et aussi générale, nous voulons simplement
donner quelques indications précises sur les détails matériels de la réception.
      Tous les documents dont nous venons de parler contiennent d'intarissables plai-
santeries sur la parcimonie de la bourgeoisie. Les Balzac, Dumas, Granville, Gavarni,
Daumier et tant d'autres trouvent une mine inépuisable de sujets comiques ou tragi-
ques dans l'économie ou l'avarice des sujets de Charles X ou Louis-Philippe I er .

    Rev. Lvo.i                                                                   6