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                                                   LES
         GRANDS JOURS DE LYON
                                                  DE 1596


      Mardi 26 novembre. Jean Rollin, conseiller, lieutenant particulier et
assesseur criminel en la sénéchaussée et siège présidial de Lyon, passe en
jugement. Il est accusé de faux et de concussion ; la cour le condamne à faire
amende honorable en la chambre du conseil, en présence du procureur
général du roi « et la estant neue teste et à genoux dire et déclarer que témé-
rairement malicieusement et comme maladvisé il a commis lesdites fautes
concussions et exactions dont il se repent et en demande pardon à Dieu, au
Roy et à Justice ». La cour le prive de sa charge, lui interdit d'exercer aucun
office de judicature ou autre office royal, le bannit pour trois ans de la
sénéchaussée du Lyonnais et de la prévôté de Paris, et le condamne à deux
 cents écus d'amende envers le roi, applicables au pain des prisonniers de la
 conciergerie du palais, à 50 écus pour le couvent des Carmes et 50 écus
 pour les mendiants de la ville de Lyon. Il restera en prison jusqu'à com-
 plète libération de son amende (1).
       Mercredi 27 novembre. La cour rend un arrêt pour le règlement de la
 vente du bien des mineurs. Cet arrêt défend aux tuteurs de retenir les
 meubles pour le prix de la prisée ; la vente sera faite au plus offrant et der-
 nier enchérisseur et les commis greffiers des inventaires ne pourront en
 aucun cas enchérir.
       Le même jour, la cour statue sur la plainte faite par le procureur du roi,
 à l'occasion des levées et exactions dont pâtissent les sujets du roi à certains

    (1). Bibl. nat., mss. fr. 16.508, loc. cit.