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et plusieurs suites, reliure de Magnin, 4.900 francs? le Désert, avec illustrations
de Dinet, Piazza, 1912, un des 10 exemplaires sur japon 3 états des gravures,
1 aquarelle originale de l'artiste, reliure de Ch. Meunier, 4.000 francs. Franz
Toussaint, le Jardin des Caresses, illustrations de Léon Carré, chez Piazza,
un des 25 exemplaires sur japon, aquarelle originale de l'artiste, 2.000 francs;
le Rêve, de Zola, illustration de Carlos Schwabe et de Métivet, chez Marpon et
Flammarion, un des exemplaires sur japon, aquarelle de Schwabe, reliure de Ch. Meu-
riier, 1850 francs.
La seconde vente intéressante eut lieu fin novembre, et se fit dans les salons
de l'hôtel de l'Europe, parfaitement appropriés à cet usage. Elle était composée de
meubles et d'objets d'art d'une qualité exceptionnelle; aussi le produit de la vente a
dépassé le demi-million. Je crois qu'on n'avait jamais vu à Lyon si bel ensemble —
le catalogue ne comprenait que 110 numéros. Aussi les amateurs et les curieux
ont-ils été extrêmement nombreux à l'exposition et à la vente. La salle, cependant
de dimension respectable, était comble à huit heures du soir et les retardataires
n'ont pu arriver même à voir... Tout le monde se félicitait que Lyon longtemps
déshérité à ce point de vue, reprenne une place qui lui revient normalement. Paris
aurait bien tort d'être jaloux : Dieu merci l'hôtel Drouot est suffisamment prospère
et il est juste, normal que Lyon ait sa part de ventes artistiques.
Notons les prix les plus intéressants : dans les tableaux et dessins, une grande
peinture de l'école hollandaise du XVIIe siècle, sans signature, d'une belle facture
et d'un coloris éclatant, a obtenu, 6.700 francs ; Un dessin au lavis de Greuze,
original de la gravure 1' « Exemple d'Humanité », 4.800 francs; une tête d'homme,
pastel ou plutôt préparation de l'école de Latour, assez abîmée mais très puissante,
4.050 francs; une esquisse au crayon, tête de jeune fille par Prudhon très disputée Ã
5.000 francs; un crayon d'Ingres signé et daté, 1828, agréable tête de jeune femme,
10.200 francs. L'argenterie ancienne a réalisé les prix suivants: 2 candélabres Empire
du poids de 8 kilogs, 6.100 francs; un bouillon Louis XV, poids 950 grammes,
2.500 francs; une aiguière Louis XV, poids 910 grammes, 2.400 francs; 2 plats
Louis XV, 1.480 grammes, 2.020 francs.
Dans les meubles, une grande armoire Louis XIV, Ã mouvement rentrant sur
les côtés et portes latérales, belle pièce, a fait 8.500 francs; Un guéridon acajou avec
bronzes, de l'époque Restauration, 3.800 francs; un bahut renaissance, 13.000 francs;
2 petites tables de chevet, l'une en bois de rose, l'autre en acajou, ont obtenu
2.800 et 2.500 francs; une paire de jardinières en laque de chine bleu et or avec
panneaux rouges, charmantes et rares pièces du xvm e siècle, 3.600 francs.
Les prix les plus importants ont été obtenus par les ameublements de salon. Il
est rare, et même exceptionnel actuellement de trouver des ameublements de salon
complets : depuis longtemps, les héritages les ont morcelés : de 12, les fauteuils sont
devenus 6, puis 3, moins même quelque-fois ; c'est pour cela qu'on paye cher un