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devant l'Académie de Lyon une note relative à deux pavés mis au jour « en
creusant les fondations du bâtiment que l'administration municipale fait
élever à l'entrée de la place de Sathonay, sur un des côtés du nouveau per-
ron du Jardin des Plantes ». Le 15 juin d'abord 3, « une mosaïque, remar-
quable par la beauté du travail et par le choix des marbres, a été découverte.
Cette mosaïque était d'une grande étendue; car, bien que la surface décou-
verte eût environ cinq mètres dans un sens et quatre dans l'autre, on n'a pas
trouvé le tableau historique qui devait orner le centre de cet ouvrage, dont
la richesse ne permet pas de conjecturer qu'il ne fût embelli d'un tableau,
comme les autres mosaïques. Dans cette hypothèse, on n'aurait pas encore
découvert le quart de la surface. Des compartiments d'étoiles, de losanges,
de rosaces, de dauphins et de tridents, se répètent symétriquement et sont
renfermés par une bordure d'entrelacs bien conservée dans les deux parties
qui se rattachent à l'angle sud-est, les seules apparentes à présent. La
bordure elle-même est environnée d'une large plate-bande formée de ré-
seaux de marbre blanc. D'un côté la bordure s'engage dans le mur d'un
escalier et de l'autre sous la terrasse du Jardin des Plantes... ». Le pavement
ainsi décrit par Flacheron est celui que représente la planche XXVIII d'Ar-
taud. L'indication du lieu de la découverte a besoin d'être précisée. De
quel côté du perron en question veut parler Flacheron ? Du côté droit ou
oriental, puisque, d'après la notice d'Artaud 33 la mosaïque était située
« derrière la maison Giraudon », c'est-à-dire, nous y reviendrons plus loin,
derrière le n° 3 de la place Sathonay. Pour que le pavement fût derrière la
maison Giraudon et que sa bordure s'engageât d'une part sous la terrasse
du Jardin des Plantes, nous devons le localiser à l'angle des rues Savy et
Poivre.



     1. Bibl. de l'Acad. de Lyon, manuscrits sur Lyon, M 139, fol. 183-184.
     2. La mosaïque gisait à 1 m. 76 du sol moderne. Flacheron put constater ensuite à o m. 27 au-dessous la
présence d'un second pavement « composé d'un cailloutage brisé, bien assemblé, bien poli, dont toutes les
parties sont unies entre elles par un excellent mortier... ».
     3. 1835, p. 108. — Fortis, Voyage pittor. et hist. à Lyon, Paris, 1822, II, p . 212 : « En 1820, M. Flacheron
a découvert une belle mosaïque... dans l'endroit où est le perron du Jardin des Plantes »,

     Rev. Lyon