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462                      MAURICE SIMONNET.
        C'est joncher le passé de funèbres débris,
        C'est ôter le prestige aux avenirs flétris.
   « C'est parce que j'ai vu Maurice Simonnet à l'œuvre et
que ma vieille amitié pour lui m'a permis de connaître
tous les trésors renfermés dans son noble cœur, que j ' a i
tenu à donner à sa chère mémoire ce trop modeste tribut
d'éloges et de regrets.
   « Sa fin, du reste, a été digne de sa vie; il a quitté cette
terre d'amertumes et d'épreuves en chrétien fervent et
résigné.
   «• Que du monde meilleur où il est appelé, il daigne donc
me pardonner si je me permets de lui faire encore un em-
prunt et de lui dire, comme suprême adieu, ces strophes
qu'il avait écrites sous l'impression pénible de la mort de
son père vénéré.
        Hélas, TOUS n'êtes plus, phrases harmonieuses.
        Jugement translucide, effluves lumineuses
                  Qui jaillissiez de lui !
        Quand l'écho de sa voix tinte encore à l'oreille,
        Cette voix pour toujours est éteinte et sommeille,
                  Et l'âme nous a fui !

        Elle a fui sans retour.'... Mais j'oublie, âme auguste,
        Qu'en brisant ton destin, Dieu moissonnait un juste,
                  Et je reste soumis
        Aux sagaces décrets du père de famille
        Qui, sous le fer divin de sa sainte faucille,
                   Sait choisir ses épis.
                                                6. Do Pire.
                           (Journal de l'Ain, 28 décembre 1871.

   Enfin, avec l'autorité de son nom, de sa position et de
son caractère, M. Terret, président du Tribunal de Tré-
voux, se faisant l'interprète des sentiments du Tribunal, à
l'ouverture de l'audience du mardi 27 décembre, a exprimé
dans des termes très heureusement inspirés, tous les re-
grets que lui cause la mort de M. Maurice Simonnet,