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                       ORIGINES DE LUGDUNUM.                             A\'i

lat. puppis et populus, termes transmis par l'osque, l'ombrien ou
l'étrusque. L'abondance de ce terme dans la topographique cel-
tique et le nombre des dérivés du radical, en néo-celtique et en
français, prouvent qu'il appartenait au gaulois de tous les dia-
lectes.

   — Sereine (la), petit affluent du Rhône, qui borne au sud-est la
marche des Bombes (1), porte un nom hydrographique analogue
de la Saverne ou Severne d'Angleterre. Son ancienne forme la-
tine doit èlre Sabrina, comme pour la Saverue, et probablement
pour la Sarine de la Gruyère, en Suisse.
   Sabrina se partage en Sab-rin-â. Nous connaissons la râleur
de rin, a liquide en mouvement » Sab est identique aux deux
Sè«-res, Sep ou Se^-ara des Pictaves, à la Samb-ve,, anousvâra de
Sa&-is, du nord de la Gaule, à l'aqua Say-eria des Sebusiani, in-
terprétée Seran par M. Chevalier (2), etc. Si toutes les rivières qui
forment leur dénomination de l'élément Sab ou Sap descen-
daient d'une région montagneuse, comme le Scran et la Sarine, on
les traduirait par « de hauteurs rivière », durad. cymr. Sau, Sev,
ce qui monte, hauteur, des allobrog. Sapaudi, Se&usiani, Seôinus,
Forez. Sa&urin, montagne près de St-Etienne, du fr. Sèv-e, li-
quide organique qui s'élève dans les végétaux, surtout au prin-
temps et en automne ; mais la Sereine et la Sabis sont-elles
bien dans ce cas?


   (1) La Sereine, avant d'arriver au Rhône, se divise en deux bras qui
forment un delta. L'allas historique de M. Deborabourg, guide si utile pour
le département de l'Ain, les laisse subsister dans la planche représentant
la Gaule à l'arrivée de César. C'est la branche orientale, unique à l'origine
probablement, que j'adopte pour limite des Dombes, limite au surplus dé-
terminée par Thil ou TU, « tilleul sacré », comme je l'ai déjà dit.
   (2) « A Circio aqua Saveria. » Ghart. d'échange entre l'Archevêq. de
 Vienne et l'Evcq. de Belley, dans la Rev. du Lyonn., série III, t. m, p. 76.
Suivant Bacon-Tacon Ifiechereh. sur les origin. celt., 1.1. p. Ã93), lo Se-
ran aurait une forme latine Seranus, mais il n'en donne ni l'âge, ni le
titre.