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412 ORIGINES DE LUGDUNflM. pîur. pe&-yll, gaël. pup-all, fr. pau-illon, tente militaire, soit parce qu'elle se distend, soit parce qu'elle imite, quand elle est dressée, un tertre conique; au lat. pupp-is, fr. poup-c, la partie élevée et saillante des navires antiques et du moyen-âge (4), pop- ulus, forez, pw-a, pie-olln, prov. pib-\a, pib-o\ûo, peup-ï'ier, à cause de sa pyramide étalée (2) ; au sansc. pyà i, piv, croître, grossir, se gonfler, se masser, se distendre, d'où pu-an, gros, gras, p»'t)-arash, massé, tassé, compacte, pipp-ala, le ficus rcli- giosa, arbre sacré de l'Inde (3). Poype semble une expression cymr. et gaël. se rattachant au formation érapUvc s'élevant à la surface des eaux diluviennes. 11 est sym- bolisé par l'un des deux bœufs qui retirèrent à la voix de Hu-Gadarn, du fond de l'océan illimité, l'avank, le castor noir, sorte de Lcvia'han coupable d'avoir percé la digue protectrice des choses créées. Son compagnon Nin-io ligure l'atmosphère humide ou nébuleuse, siège des influences par qui s'épuisa ou se modifia le liquide ambiant primordial. Ou le retrouve dans le JVann-us, Aristot. Nà v-oç, d'une légende massaliote ; le iYm-Nerio, d'une inscript, de Néris ; la Nann-s, nymphe ou divinité des eaux chez plusieurs nations Scandinaves ; IcNav-dç « ondin, marin, » surnom chez les Etrus- ques du plus ancien des eircumnavigatcurs, le héros connu des Grecs sous le nom d'Odysseus, « chemineur », en réalité, dieu ou roi symbolique des Pélasgcs, forcés d'errer après leur expulsion de la Grèce par les Hellènes. (1) Ipse gubernator puppi Palinurus ab alla. Virg., Mn., "V, 12. (2) Dans populus, peuplier, la première syllabe est longue ; elle est brève en populus, peuple, formé d'un redoublement de no\v, plusieurs: potpol-tts « très-plusieurs ». L'élément 7ro),v se retrouve contracté dans plebs, plus, comme en pie de peuple pour puhis de populus. (3) Cf. l'anc. fr. bob-im, bob-mee , buff-o\, orgueil, sentiment qui enfle l'âme : S'el tenoit on moult a cortois N'ert pleins d'orgueil et de tuffois. De la Borgoise d'Orliens, ters 19. Le fr. bouff-c,ï, bouff-éc, bouff-i, bouff - issure au prop. et au fig., l'isl. bof-i, elatus, superbus, angl. puff, bouffée, chose qui se distend, touffe, puff-y, enflé, gonflé, distendu, forézien, &ofr-eau, la huppe, à cause de son aigrette, etc.