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358 ARCHIVES JUDICIAIRES DE LYON.
« en partie. Il est honteux, je ne crains pas de le dire,
« que ces papiers restent plus longtemps dans l'état où
« ils sont.
« Quelque plan que l'on adopte pour le Palais de
« Justice, il est nécessaire de mettre de l'ordre dans les
« archives. Ce serait donc une dépense utile et qui tôt
« ou tard doit être faite.
« Les archives de tous les anciens tribunaux du
« Lyonnais, du Forez et du Beaujolais, qui, au moment
« de la Révolution, furent amoncelées sans ordre et
« jetées dans les greniers du palais de la Cour royale
« jusqu'à ce qu'il soit fait un classement méthodique et
« un enregistrement et inventaire exact, ces actes res-
« tent sous les scellés livrés à une dégradation toujours
« croissante. »
Faut-il prendre ces derniers mots à la lettre et croire
que l'on était revenu sur les mesures relatées aux procès-
verbaux des 1 er et 20 mai 1812? Nous ne le pensons
pas; mais il n'en reste pas moins acquis que les archives
étaient alors dans de pitoyables et désastreuses condi-
tions. La salle principale, véritablement à jour en cer-
tains endroits, était inondée par les pluies,- une eau
boueuse, noircie par la poussière et la fumée, pénétrait
à travers les registres et les dossiers, On en jeta, en
1835, une grande quantité qui se trouvèrent complète-
ment pourris. Plusieurs furent en partie conservés sans
pouvoir être utilement consultés. Qu'avaient donc fait
pendant ce temps archivistes et commissions de surveil-
lance? Ils avaient mis çà et là , en rayons, quelques
cahiers et papiers du XVIIP siècle, et sans cesse ajourné
les mesures que commandait l'intérêt de leur conser-