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                     PEINTURES MURALES.                    133

 murale de ne pas empiéter sur l'architecture par trop de
 réel et de rendu, cependant il ne faut pas craindre de pous-
 ser un peu à l'effet et de récréer l'œil par des tons vifs et
 animés.
    Les peintres florentins du XV e et du XVIe siècle, qui
 sont de parfaits modèles dans la décoration d'église,
 étaient sobres et discrets dans le modelé des chairs, mais
 dans les draperies et les accessoires, au lieu d'employer
 des noirs et de forcer les mêmes teintes, ils recouraient à
 des oppositions qui donnaient du relief en enrichissant le
 coloris.
   Quoi qu'il en soit, M. Tyr, dans ces deux chapelles,
 montre qu'il sait beaucoup et qu'il traduit la nature avec
 conscience et vérité.
   On reconnaît en lui un disciple de notre admirable Orsel,
 dont les dernières oeuvres, élaborées avec un soin si reli-
 gieux, accusent une préoccupation toujours croissante de
l'idée et de la forme.
   Nous sommes si fiers de cette gloire lyonnaise toute
parfumée de la foi des anciens â'ges, que nous savons gré
a M. Tyr de la faire revivre dans ses compositions mu-
rales.
   Somme toute, les peintures de SAINT-JOSEPH sont assuré-
ment, bien qu'à des titres divers, des meilleures et des
plus importantes qui aient été exécutées à Lyon ; c'est une
véritable consolation pour les sérieux amis de l'art d'avoir
à en occuper le public ; elles font un contraste avec les
produits du goût moderne, protestent du culte que conser-
vent encore quelques âmes d'élite pour le beau moral, et
continuent la chaîne des saines traditions.
 . Il, en est plus besoin que jamais. L'homme illustre qui
les gardait vivantes en sa personne, et qui, pendant plus
de quarante années, a barré le passage au réalisme et au
caprice effréné qui méconnaît toutes les règles, ne vient-il
pas d'expirer?... Et les jeunes gens de foi et d'avenir ne
doivent-ils pas recueillir comme un testament cet ensei-