Revue du Lyonnais » série 3 - n°4 ( 1867 ) » pp.475

          INSCRIPTION                 ROUMAINE.



   Une inscription romaine trouvée récemment dans la démolition
d'un mur au quartier des Minimes est venue augmenter la
collection d'épigraphes réunies sous les portiques du Palais-Saint-
Pierre. Elle est gravée sur un très-grand cippe en pierre tendre,
dans lequel on a creusé plus ttrd une auge dont la paroi du côté
gauche étant venue à se détacher a emporté les premières lettres
de chaque ligne.
                           Di-i SMAN1B
                        Et m EMORIAETER
                         ZV°E-L- PRIVATI
                          Eu T1CHETIS NE
                       GoTIATORIS LVG ET
                     Pr IVATJAE QVART1AE
                        Co NIVGI INCOMPA
                      Ra BILI ET PRIVATIAE
                     Eut YCHIAE FILIAE ET
                     ../VIVAIT FECICISS1MI
                    Fil-e T PRIVATIAE QVAR
                     Jï/ZAEFILIAESIBISV
                     Pers TITES FECERVNT
                    Et sub ASCIA DEDICAVER
   Rédigées ordinairement sans prétention littéraire, les épitaphes
sont des monuments du langage familier ; il n'est pas surprenant
d'y trouver des incorrections qui ne se rencontrent pas dans le
style écrit. Une des fautes les plus usitées paraît avoir été la
confusion des cas. Ainsi, dans notre inscription, après avoir mis
au génitif les noms du père de famille, on adopte le datif pour
les noms de sa femme, puis on revient au génitif pour énumérer
dans l'ordre de naissance les noms de leurs trois enfants. Cette
observation faite, nous traduisons ainsi qu'il suit :
   Aux dieux mânes et à l'éternelle mémoire deLucius Privatius