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Il revint enfin dans sa ville natale, s'asseoir au foyer d'une
sœur dont la charité et la piété on' élevé la situation mo-
deste au niveau dey plus éininentes bieafaitrices de notre
ville. C'est dans cet, asile béni, où il avait enfin trouvé le
repos, qu'il sentit se ranimer avec ferveur les principes de
foi que les années d'orages n'avaient pu déraciner de son
.âme. Il aimait à les vivifier auprès de la divine Protectrice
de la cité, que sa famille avait toujours entourée d'un culte
héréditaire.
Ces sentiments religieux rafraîchissaient son cœur et ils
inspirèrent plus d'une fois ses écrits.
C'est alorsqueje l'ai intimement connu. Je j'avais entrevu
dans la vie publique, mais les jours de la retraite me rappro-
chèrent instinctivement de lui.
J'aimais à lui dire mes pensées, à lui communiquer mes
manuscrits ; et il payait cette confiance par de précieuses
lumières et un plus précieux dévouaient.
Je lui ai dû de sages conseils, d'heureuses inspirations,
et un concours plus aeiif encore quand mes écrits consa-
crés a la défense du Saint-Siège rencontraient ses plus
chères sympathies. Mais sa modestie désintéressée, satis-
faite d'avoir aidé à cette grande cause, s'appliquait a effacer
jusqu'aux moindres traces de son travail.
Je me plais -h !a rappeler devant vous : c'est un be-
soin pour une ancienne amitié, un devoir envers une
noble mémoire.
Sa renommée littéraire peut se passer d'ailleurs de ces
révélations posthumes. Pour ne parler que de ses produc-
tions récentes, ils vous en a lui-même présenté deux,
courtes il est vrai par leur étendue, mais destinées Ã
durer.
La première est intitulée : Méditations de la raison et
de la foi.