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                   POÉSIE.


  LE MOINEAU ET LES HIRONDELLES
                        FABLE




              A M m c E . P . DE LA M**.



   « Je ne vois plus les Hirondelles,
   Leur fuite de l'hiver annonce le retour.
   Pourquoi ne pas faire comme elles,
   Et laisser ce triste séjour?
Pour moi tout est ici monotone, sauvage ;
    Même prairie et même ombrage,
    Même vigne et mêmes épis;
    Toujours le même chenevis,
    Toujours, le soir, sous le feuillage,
    Sur le bord des mêmes ruisseaux',
    Les mêmes cris de cent moineaux.
    Puis, pour éviter la froidure,
    N'avoir qu'une pauvre masure,
    Etre blotti sous de vieux toits
    Ou, perché sur la cheminée,
    Souffrir toujours tout à la fois
    De la bise et de la fumée !
    Si je pouvais quitter ce pays que je hais
    Sans nul regret j'en sortirais. «