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DE LA VALLÉE DE LA SAÔNE. 163 velle où devait entrer l'archéologie, parce qu'elle introduisait dans cette science la précision de l'observation et de la mé- thode géologique, en révélant l'importance de l'étude des gisements qui, jusque-là , lui avait souvent fait défaut. Où l'histoire et la tradition manquaient , la géologie devint un guide sûr dans une voie féconde, et l'on parvint ainsi k ré- tablira grands traits les phases diverses traversées-par l'hu- manité avant qu'elle eût songé à rédiger ses annales. De la la qualification de préhistorique ou aniéhistorique donnée a l'archéologie des temps primitifs. Sur tous les poinis du globe des recherches furent entre- prises dans le but de suppléer a"ce que les traditions avaient de vague et d'obscur. Les résultats acquis ont déjà dépassé toutes les espérances que l'on pouvait concevoir, et l'Expo- sition universelle, ouvrant, dans la section de l'histoire du travail, un vaste espace aux produits de l'industrie primitive, nous offre une magnifique collection d'armes, de bijoux, d'instruments divers et d'objets d'art, où la France se trouve largement et richement représentée. 1. —Un grand fleuve est une voie tracée et ouverte par la nature aux émigrants de tous les temps, et si l'on se re- porte aux e'poques mystérieuses où le territoire actuel de la France n'était qu'une vaste et froide solitude, peuplée de grands animaux à longues toisons, il est permis de croire que les vallées du Rhône et de la Saône durent recevoir les empreintes et les traces des premiers hommes venus des régions plus chaudes qui furent le berceau de l'humanité. Les laits confirment cette hypothèse et de nombreuses explo- rations entreprises dans la vallée de la Saône, en compagnie d'un savant géologue, M. H. de Ferry, nous ont permis d'étu- dier les premières stations de l'humanité dans nos pays. " On sait que l'époque primitive qui a précédé l'invention