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256      UN MYSTÈRE DANS LES MONTAGNES DU FOREZ.


                          SCÈNE II.

         DEUX ESTRANGERS PAROISSENT SUR LA SCÈNE.


                     Premier eslranger.
   Oui, mon ami, c'est comme je te dis, nous ne verrons
plus des gens d'armes ne de guerre ; la paix générale est
signée. Rome se voyt aujourd'hui seule tributaire. Nous pou-
vons cultiver et sarcler champs en seureté.
   Agriculture va fleurir, commerce reprendre faveur, gé-
henne cesser, et je voys que tôt avec un plaisir extrême
tous les peuples de la terre ne formeront qu'une seule fa-
mille.
                      Deuxième eslranger.
   Oh ! c'est peut-être cela de quoy vouloit deviser Thomas.
Il faut, dict-il, que nous allions tous au greffe des cités des
villes principales pour se faire inscrire afin que le grand
César Auguste puisse s'instruire du nombre de ses sujets.
                          L'aullre.
   Mais, escoule donc, n'entends-tu de ce costé parler?
Je suis riche sans enfants.... et si nous méprisons les pao-
vres, Dieu ne nous bénira, ains nous peunira
                         Deuxième.
  Ha ! pour le coup, voilà une bonne femme celle-là !

                         SCÈNE III.
         L'AUBERGISTE, SA SERVANTE, DES ÉTRANGERS.


                        Un eslranger.
   Pardié, messieurs, ayant déjà faict grand chemin, mais
voicy des gens de ce canton! Mes amis, l'aubierge est-elle
bien loing?