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120                 RECHERCHES SDR JEAN GEOLIER.
eilés plus haut, de Paris, MM.Leleu, de Lille , Maisonville et Jourdan, de
Grenoble, MM. Eoone, Aslier, Ellis, Toowey, Quaritch, de Londres, ont
assuré par leur concours le succès de cette vente mémorable.
   Le produit total de la vente Yemeniz, en y comprenant le 5 °/0 des adju-
dicataires, qui a atteint près de 40,000 fr., et déduction faite d'une somme
d'environ 14,000 fr. pour articles revendus comme défectueux ou incom-
plets, a été de : 724,252 fr. 70 cent., chiffre officiel consigné dans la table
des prix d'adjudication, que préparc pour la fin du mois, la librairie Ba-
chelin-Deflorenne. La plus faible des dix-neuf vacations, la 15 e , a été
encorede 10,240 fr. et la plus forte, la 12 e , de 133,775 fr. Il est vrai que
celle-ci comprenait la série des Heures et Missels, et parmi ces rares ou-
vrages, le splenlide Livre d'heures de la dame de Saluée, la perle de la
collection Yemeniz, adjugé 23,200 fr. pour le British Muséum. Ajoutons
enfin que, d'après le Salut public du 20 juin, une somme de 53,711 fr.,
ligure parmi les suppléments de crédit demandés sur l'exercice 1867,
comme montant des achats exécutés pour le compte de la Bibliothèque im-
périale à la vente Yemeniz, tant pour les autographes des rois et reines de
 France (entre autres le n» 3266, Notice sur Louis XVI, recueil factice de
 portraits et d'autographes, payé 560 fr.), que pour divers livres rares et
précieux.
    Voici maintenant sur les Grolier quelques renseignements dus à M. de
 Valous, qui a bien voulu les extraire pour nous avec une parfaite obli-
 geance des notes inédites et consciencieuses qu'il a recueillies sur les ori-
 gines lyonnaises.
    Erigées en marquisat par lettres du duc de Savoie, en 1586, en faveur de
Joachim de Rye, les seigneuries de Treffort, Ccyscriat, etc., enBressc, passè-
 rent au XVII e siècle dans la puissante maison de Bonne-Lesdiguières.
Acquis des Lesdiguières par la branche dauphinoise de la maison langdo-
cienne d'Urrc, ce fief entra par l'alliance de Marie d'Orrc avec Pierre Perra-
chon dans cette dernière famille lyonnaise et consulaire. Une nouvelle
acquisition le fixa dans la famille de Grolier. Alexandre Perrachon, comte
de Bury et de Uostain, vendit le marquisat de ïreffort à Antoine-Philibert
de Grollier, chevalier, seigneur de Grand Pré, capitaine au régiment royal
des vaisseaux, et à sa femme dame Gabriclle-Claude Colbert de Villacerf.
(Contrat reçu par Péronnet not. à Lyon, du 7 fév. 1735.) Toutefois il n'y
eut pas de nouvelles lettres d'érection en faveur des Grollier; ils n'étaient
donc pas, en réalité, marquis de Treffort, mais seulement, comme l'avaient
été les Perrachon, seigneurs du marquisat de Treffort, distinction parfai-
tement établie sous l'ancien régime, mais tout aussi parfaitement méconnue