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                       ORIGINES DE MJGDUNUM.                           339
du lac sacré » (1); pour huas : wwigole « vallon-lae » ( 2 ) ,
Basiaen a inondé-le» (3), etc.
   Je me borne à ces exemples empruntés aux localités et aux pa-
tois de la région ; il en résulte que, dans cette région, une po-
pulation gallo-eyrnrique possédait les expressions caër et vouas,
construit aussi régulièrement que dans le néo-cymrique : ca'èr-
voua$,caërvarhad,caërbâd,caërven, caërcrâg, caërloch, vouasain,
vouasgol ; tous mots qui doivent être écrits : Kerbas, Kervaratt,
Eerbôd, Kerven, Kercrâg, Kerloch, Basain, Basgol, et pronon-
cés Karbas, Karbaratt, etc. En ce qui concerne particulière-
ment Charabuaz on peut conclure que, sur les rives du lac ou
marais de Glarins, s'était établie au temps des usurpations sé-
quane, arverne.ou édue, une petite agglomération cymrique,
vivant du produit de sa pêche, dont elle trafiquait avec l'empo-
rium populeux de Lugudunum.


  — Choin,ûeï delaPcyrouse, peut être identique au Chaon de la



   (1) Caër et loch, lac, étang; loch devenu lieu, comme dans le Grand-
lieu « legrand-iac », l'ancienne abbaye du Lieu,deLoc-o, en Sologne, dont
tout le groupe d'étangs figure sur les cartes de Cassini et de l'Etat-Major ;
Sau/iew, Sidoloc-o (Tab. Peut.). Sidolouc-Mta (Itin. d'Anton.), Sedelauc-
um (Amm. Marcell., XVI, 2), « de la fée-lac », de gaël, sidhe ou sith, fée,
génie intermédiaire, identique aux st'dd/t-as du Mahabharata, demi-dieux
ayant leurs palais entre la terre et le soleil.
   (2) De vas, vallon humecté, et gaël. gil, cymr. gêl, eau répandue, lac ;
gil, gêl dans une forme identique au pat. vosg gouille, mare, schype
ghiol, oural. gaul, lac, marais, de SarigouJ « jaune-lac », au GoiiiM-is de
maro'outiMs « grande flaque d'eau » ; donc, vasigole « prairie ou vallon-
marécage », ce qui est le sens forézien.
   (3) h'ilist. des fiefs et paroisses de l'arr. de Trévoux donne ces Varian-
tes: Bastnens, Beysenens, Basenenc. Je m'arrête à cette dernière, la forme
complète de l'époque léto-burgonde ; c'est un groupe fait du nom de lieu
celtique Basera, Basin, Beysen « submergé-le », analogue au Besin-o ou
 Vasen-ia des itinéraires, et du suff. locat. deutch. ing, ang, ci-dessus ex-
 pliqué.