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22fi BIBLIOGBAPHIE. (1106), qui consacre la basilique d'Ainay. C'est Innocent IV, qui rassemble un concile général dans la cathédrale de Saint-Jean (1248), inaugure l'octave de la Nativité de la Sainte Vierge, et, après six années de résidence, laisse aux Lyonnais des marques insignes de son attachement. C'est Grégoire X (1274), ancien chanoine de Saint-Jean, qui fait refléter de nouveau sur notre ville les splendeurs d'une de ces grandes assises de la chrétienté, que le monde est à la veille de revoir, assemblée mémorable où s'accomplit l'union trop peu durable, hélas! des Eglises d'Orient et d'Occident. C'est Clément V (1305), puis Jean XXII (1316), qui sont couronnés dans nos murs. Cette période de notre his- toire est féconde en événements remarquables : l'initiative prise parle chapitre primatial dans l'institution d'une fête en l'honneur de l'Immaculée-Conception, le séjour de saint Anselme et de saint Thomas de Cantorbéry, la mort de saint Bonaventure, la retraite et la mort du chancelier Gerson, qui a pu, sans trop de témérité, passer pour l'auteur du plus beau livre sorti d'une main humaine. Une période douloureuse succède à tous ces triomphes de la foi catholique. Nous arrivons au protestantisme. M. Meynis nous fait assister aux premiers efforts tentés pour introduire à Lyon l'hérésie de Luther et de Calvin. Il est curieux d'étudier ces com- mencements que peu d'historiens lyonnais ont pris à tâche de mettre en lumière. Lyon tombe enfin au pouvoir des Calvinistes. Tous les édifices religieux sont pillés et quelques-uns totalement détruits; les morts même ne sont pas respectés ; on exhume les reliques des saints pour leur faire subir d'horribles profanations. Dix ans plus tard, l'odieuse réaction de la Saint-Barthélémy fai- sait couler le sang des Huguenots; mais d'irrécusables témoi- gnages établissent que le clergé de Lyon, loin de tremper dans ces sanglantes représailles, fit son possible pour les empêcher. Les coupables, ce furent surtout les soldats de la garde consu- laire, composée en très-grande partie d'étrangers. La dernière moitié du XVIe siècle et la première du XVIIe furent marquées à Lyon par les ravages de la peste. M. Meynis trace le déchirant tableau de cette époque ; il cite les supplica-