Revue du Lyonnais » série 3 - n°4 ( 1867 ) » pp.397

                           CHRONIQUE LOCALE.                             397
 œuvres du moyen-âge, ils ont encore une valeur spéciale qui ressort de cer-
tains renseigncmenls que je vais vous signaler sommairement.
   Ces statues sont, en effet, l'Å“uvre d'Hugonin Navarre, sculpteur lyon-
nais, qui fut chargé de leur exécution, moyennant le prix de 20 écus d'or,
suivant un compromis passe avec le Chapitre, le 31 juillet 14S1. La figure
du sommet fut achevée le 15 août suivant, et le groupe de l'Annonciation,
le 29 septembre.
   Il n'est dès lors pas besoin d'insister sur l'importance de ces sculptures,
au point de vue de l'histoire de l'art, d'autant plus que nous ne possédons à
Lyon aucune autre œuvre du moyen-âge dont les auteurs soient connus. On
peut donc être certain d'apprendre bientôt, d'une manière officielle, que
ces intéressants spécimens ont clé mis en lieu sûr et à l'abri do toute nou-
velle dégradation. C'est cette simple assurance dont je voudrais provoquer
la déclaration formelle, et en cela je nesuis que l'écho, non-feulement des
archéologues, mais encore des hommes do goût qui prisent l'art du moyen-
âge, et de toutes les personnes qui s'intéressent à nos modestes gloires
lyonnaises.
   Veuillez agréer, etc.
                                                    A.   STEYERT.

   Nous pouvons rassurer notre honorable correspondant sur le souci qui
    préoccupe. Les statues enlevées du pignon ont été mises en lieu sûr, par
les soins de M. le maître des cérémonies de la cathédrale, et seront con-
servées. »
   — La rentrée solennelle des Facultés aura lieu le 27 courant. Le dis-
cours de rentrée sera prononcé par M. le docteur Glénard, directeur de
l'École de Médecine.
  — Par ordonnance ministérielle, la Société d'Éducation a été reconnue
d'utilité publique.
   — Les travaux trop longtemps interrompus de la construction de l'é-
glise de Sainte-BIandinc, viennent d'être repris, et seront poussés, il faut
l'espérer, avec une grande activité. On profitera des beaux jours de cet
hiver pour placer la toiture.
   — On creuse les fondations de l'église de la Rédemption, qui sera, par
ses dimensions et par la richesse de son architecture, l'une des plus re-
marquables parmi les nouvelles églises de Lyon.
   — On lit dans le Salut public du 26 octobre 1867, l'entre filet suivant :
  « Nous trouvons dans le Mémorial de i,yon du 25 octobre, la légende
suivante que voici :