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DE LA VALLÉE DE LA SAÔNE. 171 blême est très-complexe et suppose une grande quantité de facteurs qu'il est fort difficile de mettre en équation, comme par exemple le tassement du lehm dans ses couches infé- •rieures, les glissements produits par les dépôts compactes argilo-marneux, impénétrables à l'eau, les anciennes grèves qui apparaissent par fois a des niveaux accidentels avec leurs détritus de tous les temps roulés pêle-mêle, etc.. Ces stations de la pierre polie nous ont fourni une assez riche moisson d'objets de (oui genre. D'abord des ossements brûlés et fragmenlés suivant l'usage pour en extraire la moelle, appartenant tous à des espèces vivantes : bœuf, cheval, cerf, cochon, etc.. Ensuite une grande quantité de grattoirs, marteaux, couteaux, pointes de flèches et de lances, hachettes polies offrant tous les types des stations synchroniques de la pierre polie et des lacs suisses. Toutes nos haches polies ont été fabriquées, soit avec des galets de la Saône, soit avec des fragments de quartz ou de roches métamorphiques provenant des gisements du Maçonnais, Nous avons ramassé une de ces hachettes à Bussières sur un affleurement de grès métamorphique carbonifère, d'où sa substance avait été, sans aucun doute, extraite. Il faut ajou- ter à cela un grand nombre de débris de poterie grossière mal cuite, faite à la main et non au tour, travaillée au polis- soir et sobrement couverte d'ornements rudimentaires, consistant en protubérances, en raies, en cordons rapportés figurant un bord de tarte, et en dépressions régulières formées par l'impression des doigts, des ongles ou d'un instrument pointu. Mentionnons aussi des anneaux et des pesons en terre cuite. Toutes ces stations fluviatiles ne doivent être en aucune façon assimilées aux stations lacustres sur pilotis. En effet, les inondations de la rivière, d'autant plus fréquentes alors que le niveau des prairies était moins élevé, devaient rendre