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170                     NOTE SUR LES ANTIQUITÉS

humaines plus ou moins profondément enfouies, suivant leur
âge, sous le produit des inondations annuelles , apparais-
sent dans la tranche des berges et nous en avons fait une
étude minutieuse en suivant pas a pas les rives du fleuve.
C'était comme un vaste musée ouvert a nos explorations,
où l'âge de pierre est largement représenté.
   Ces stations, généralement situées sur la rive bressane,
très-rares sur la rive droite,» paraissent concentrées en face
des gisements d'argile a silex, c'est-à-dire entre Mâcon et
Tournus (1). Elles deviennent rares en amont et en aval de
ces points extrêmes. Nous ne pouvons ici en donner une
étude spéciale et détaillée. Nous nous réservons de traiter
plus complètement ce sujet dans un travail étendu que nous
préparons en ce moment (2). Mais voici la moyenne des
observations tournies par une coupe théorique de la berge.
   A une profondeur moyenne de 1 mètre au-dessous
du .niveau actuel de la prairie, apparaît la couche romaine,
bien caractérisée par ses médailles et ses poteries. C'est-a-
dire que pendant une durée d'environ 1500 ou 1800 ans, il
s'est déposé une épaisseur de lehm de î mètre. Les
stations de l'âge de pierre se rencontrent à la profondeur
moyenne de 2 mètres. Il y en a de plus récentes (3) et de
plus anciennes aussi. Mais toutes appartiennent par leurs
caractères à la période de la pierre polie, a laquelle nous
pouvons logiquement attribuer un âge approximatif et moyen
de 3 a 1000 ans. Mais ajoutons que ces calculs n'ont rien
d'absolu. Ils ne peuvent servir qu'à fixer l'esprit; carie pro-

   (1) A Saint-Laurcnt-lès-Màcon, Vezines, Asnières, au Porcelet, en
amont de Fleurville. En lout une quinzaine de stations.
  (2) Sous ce titre : Antiquités préhistoriques de la vallée de la Saône.
  (3) Quelques-unes paraissent atteindre le niveau romain ; d'autres
descendent jusqu'à 3 mètres de profondeur. Mais il faut se défier de la
valeur réelle de ces écarts exti ênies,produils souvent par des causes artificielles