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DE LA VALLÉE DE LA SAÔNE. 169 contemporains de la vallée inférieure mêlés aux ossements des grands mammifères déjà mentionnés. Il suffira de les y chercher. A ce propos, signalons à titre de renseignement et pour en déplorer la perte, un squelette humain découvert il y a quelques années par des ouvriers dans la sablière de Champlieu, près Bresse-sur-Grosne (Saône-et-Loire). Cette sablière est creusée probablement dans le diluvium quater- naire, caractérisé par des ossements de cheval et de bœuf. Cela nous conduit à dire quelques mots de la vallée même de la Saône. IV. — Au commencement de la période quaternaire, la Saône ou plutôt le vaste cours d'eau qui correspondait à la Saône actuelle, dut sillonner la grande plaine tertiaire com- prise entre les Vosges, les Cévennes, le Jura et les Alpes. Les graviers a elephas primigenius qu'on retrouve par lam- beaux . soif dans le fond , soit sur les bords de la vallée actuelle de la rivière, sont les restes de ce lit primitif. Le débit des eaux diminuant de puissance , l'ancien lit fut, comblé en partie par des dépôts tranquilles et réguliers de limon argileux, qui s'accroissent constamment encore par l'effet des inondations périodiques, et au milieu desquels la Saône a creusé son lit actuel. Ce limon renferme les débris des coquilles terrestres et fluviatiles encore vivantes. A sa partie inférieure on trouve ça et là des dépôts argilo- marneux, pétris de coquilles de marais et de végétaux, formés sans doute à l'époque où la rivière n'étant pas encore canalisée, alimentait de petits bassins d'eaux stagnantes et marécageuses. La vague en battant la berge actuelle la ronge constamment et produit dans le lehrn d'alluvion moderne des escarpements atteignant souvent 4 ou 5 mètres d'élé- vation verticale, ce qui permet d'étudier dans de bonnes coupes naturelles ces vastes dépôts argileux. Des stations