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474 REVUE LYONNAISE Séance du 17 juin 1881. -— A J'occasjon du procès-verbal et comme suite à une communication précédente, M. Locard donne lecture d'une lettre adressée au Times par M. William Thomson, professeur des universités de Glascow et de Cambridge, membre de la Société royale de Londres et de l'Ins- titut de France; cette lettre est relative à l'appareil destiné à accumuler l'élec- tricité, appareil qui lui avait été soumis par l'inventeur, M. Faure, et qui à Paris avait été appliqué avec succès à la traction d'une voiture de tramway contenant une cinquantaine de personnes. M. William donne son entière approbation à cette invention; il la considère comme appelée à rendre des grands services à la science et à l'industrie. M, Péteaux donne lecture de la note qui lui avait été demandée sur la construc- tion et l'emploi de son appareil déterminant rapidement sans aucune difficulté l'analyse volumétrique du gaz au moyen des réactifs] absorbants. M. le président au nom de la Société, remercie M. Péteaux de son intéressante communication. M. le président annonce que l'un des membres de la Société, le docteur Saint» Lager, vient d'être nommé membre de l'Académie de Lyon. Cet hommage aux vastes connaissances de M, Saint-Lager est vivement approuvé. M. Arloing soumet à la Société ses observations sur le développement de l'en- veloppe extérieure du crâne en raison de la culture intellectuelle reçue par les individus. Ainsi il résulte d'une collection de crânes appartenant à l'espèce canine et préparée par M. Arloing, que le crâne du king charles, ce petit chien cons- tamment en relations avec l'homme, présente une conformation extérieure plus développée que celle des autres espèces de chiens. Et, fait très remarquable, la conformation du kiug charles aurait beaucoup d'analogie avec celle du crâne singe. M. le docteur Lavirotte fait remarquer que le fait signalé par M. Arloing viendrait à l'appui du système Gall presque généralement abandonné aujourd'hui M. Cornevin fait diverses objections tendant à établir que l'observation de M. Arloing ne peut être admise que comme une exception. Suivant lui, l'intelligence du king charles ne devrait pas être mise au premier rang; celle du chien de berger, entre autres, lui est de beaucoup supérieure. SOCIÉTÉ NATIONALE D'ÉDUCATION DE LYON. — Séance du 9 juin 1881. — L'in- térêt de la séance est dans la communication de M. Hugentobler sur le Congrès internationl qui a eu lieu à Milan, en septembre dernier, « pour l'amélioration du sort des sourds-muets ». Ce Congrès, dû à l'initiative de professeurs français et italiens, fut présidé par le préfet de Milan. L'Italie y était représentée par lo docteur Zucchi, et la France par quatre délégués, MM. A. Franck, 0. Claveau, Houddin et l'abbé Bourse. M. Hugentobler était l'un des secrétaires du Congrès. La question qui a été tout d'abord agitée était de savoir s'il convient, dans l'éducation des sourds-muets, de préférer à l'ancien usage des signes inventés par l'abbé de l'Epée la méthode nouvelle dite d'articulation. L'opinion générale s'est prononcée en faveur du procédé moderne ; et la lutte n'a pas tardé à se circonscrire entre les partisans de la parole articulée, c'est-à -dire entre l'école