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LE MONDE OU L'ON S ' E N N U I E 305 appelaient cela du style pailleté. Mais je récuse l'expression, parce que j'ai les jeux de mots en horreur. Mais il me semble résulter de l'assimilationque l'Académie fran- çaise, qui élut Marivaux en 1743, sera furt heureuse, après un siè- cle et demi, d'appeler son héritier dans ses rangs. Les dames et les salons s'en mêleront, bien que M. Pailleron ait médit de leur in- fluence. La duchesse de Réville s'y emploiera avec zèle, tout en profitant de l'occasion pour décocher plus d'un trait sur les immor- tels. Mmede Céran affectera de ne s'être point reconnue et n'en sera que plus zélée à recruter des voix. Je ne sais si elle entraînera fa- cilement les rivaux de M. Pailleron; si elle convaincra M. Emile Augier ou M. Alexandre Dumas. Mais je suis sûr qu'elle n'aura aucune peine à conquérir à M. Pailleron la voix de M. Caro. « Car la reconnaissance, a dit Saint-Evremond... «Mais non! je me trompe de citation : « Car la meilleure et la plus spirituelle ven- geance est bien souvent l'oubli, comme a dit M. de Tocqueville. » G.-A. HEINRIGH, Doyen de la F a c u l t é des l e t t r e s . MADAMK DE MAINTENON. — Drame en cinq actes avec prologue, en vers, par M. FRANÇOIS GOPPÉE; représenté à l'Odéon le 12 avril 1831. « Madame de Maintenon, dit M. Lavallée en son Histoire de la maison royale de Saint-Cyr, n'a pas eu sur Louis XIV l'influence malfaisante que ses ennemis lui ont attribuée ; elle n'eut pas de grandes vues, elle ne lui inspira pas de grandes choses; elle borna trop sa pensée et sa mission au salut de l'homme et aux affaires de religion ; on peut même dire qu'en beaucoup de cir- constances elle rapetissa le grand roi ; mais elle ne lui donna que des conseils salutaires, désintéressés, utiles à l'Etat et au soula- gement du peuple, et en définitive elle a fait à la France un bien réel en réformant la vie d'un homme dont les passions avaient été