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                               SOCIÉTÉS SAVANTES                                     473
    verre ou en étain fin. Les raccords seuls, c'est-à-dire les coudes qui relient le
    plongeur au tuyaux de conduite, pourront être en gutta percha.
       Quant à l'air au moyen duquel s'exerce la pression sur la bière, il faudrait qu'il
    fût absolument pur, et malheureusement c'est trop souvent le contraire qui a
    lieu; cet air, provenant presque toujours de caves mal entretenues, se trouve dans
    de très mauvaises conditions lorsqu'il se mélange à la bière ; dorénavant il devra
    provenir de l'extérieur des bâtiments. En outre, des préposés de la préfecture
    seront chargés de veiller à ce qu'il soit fait un nettoyage fréquent des tuyaux et de
    toutes les autres parties de l'appareil susceptibles de s'encrasser.
       L'auteur de cet article fait ensuite observer que, loin de se borner à n'employer
    que l'orge et le houblon, la levure et l'eau pour fabriquer la bière, beaucoup
    d'industriels, pour économiser le houblon et donner à leur produit de l'amer-
    tume et du goût, ont recours à des substances des plus nuisibles à la santé. Telles
    sont le cubèbe, la noix vomique, la strychnine, la sciure de bois, l'acide picri-
    que, le fiel de bœuf, etc. Ces déplorables falsifications ont été constatées par le
    célèbre chimiste Gérard.
       En présence de tels faits, là préfecture de police de Paris se dispose à pour-
    suivre tout fabricant ou débitant deliquides qui, portant le nom de bière, seraient lo
    produitde substances autres que l'orge, lo houblon, la levure et l'eau. — Plusieui'3
    membres ds la Société citent des faits établissant l'exactitude des falsifications
    ci-dessus, et notamment celle au moyen de l'acide picrique.
       11 résulte des renseignements que M. Locard extrait du Figaro du 2 juin, que
    l'on est enfin parvenu à emmagasiner pratiquement l'électricité et à l'appliquer à
    la traction des omnibus. Une expérience faite dernièrement à Paris par la Com-
    pagnie générale des omnibus a donné les résultats les plus concluants. En
    conséquence, l'autorisation vient d'être demandée à la préfecture de police de
    faire circuler cette voiture électrique la nuit, pendant une quinzaine de jours, de
    puis la place du Trône jusqu'à Passy en passant par les boulevards extérieurs.
    On estime à 20 pour 100 la réduction de frais que ce nouveau mode pourrait
    procurer. M. Gobin fait observer qu'à Berlin, un service d'omnibus électriques
    fonctionne depuis quelque temps avec succès.
       Sur la proposition de M. Lorenti, la Société charge M. Saint-Lager de déter-
    miner la nature et les propriétés d'un fruit qui lui a été soumis comme provenant
    des bords du Persique.— M. Crolas annonce qu'il a été chargé par M. Gauthier
    d'inviter les membres de la'Société à suivre les expériences de cépages américains
    qu'il vient d'organiser dans sa propriété, montée de Balmont 3.
       M. Saint-Cyr termine la séance en communiquant à la Société des observations
    sur la maladie dont bon nombre de chevaux sont atteints en ce moment. Suivant
    le savant professeur, cette maladie ne présenterait pas jusqu'à présent beaucoup
    de gravité; elle aurait une assez grande analogie avee la fièvre typhoïde de l'es-
    pèce humaine. Le traitement le plus efficace serait, comme dans cette dernière
    maladie, l'emploi de l'eau froide administrée sous forme de lavement jusqu'à six
    fois par jour. Cette maladie paraît être contagieuse et dos lors il y a urgence,
    dès son apparition, de séquestrer les malades et de purifier largement les écuries.


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