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MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE DE LYON 385 En 1850, M. Faivre vint à Lyon , chargé du cours de botanique à la Faculté des sciences, dont bientôtil fut titulaire et nommé con- servateur du jardin botanique de la ville. Un an après il était élu membre de l'Académie; il en fut pendant seize années, de 1861 à 1877, le secrétaire général et en 18771e président. Il était dès lors devenu notre concitoyen et ne quitta plus Lyon que pendant six mois, en 1863, pour suppléer M. Flourens au Collège de France. Les études personnelles, les labeurs de l'enseignement n'empê- chaient pas M. Faivre de se faire connaître du monde savant par des publications. Un grand nombre d'opuscules, de communications à l'Académie des sciences lui acquirent une autorité incontestable. En 1862 il publia un beau travail sur Les œuvres scientifiques de Gôthe, et en 1868 un volume sur La variabilité de l'espèce et ses limites. Cette dévorante activité intellectuelle, ce souci minutieux dans l'accomplissement de tous les devoirs, ces études soutenues sans relâche d'un jour pendant trente ans, avaient usé les forces physi- ques de M. Faivre. En 1858, il avait perdu un œil à la suite d'ex- périences où iL avait abusé de l'emploi du microscope. Il n'avait •point été effrayé, et avait poursuivi ses recherches avec la même courageuse ténacité. Aussi lorsqu'en 1879 il fut, en se rendant à une herborisation, renversé par une voiture, la chute causa des désordres irréparables ; la vie intellectuelle avait anéanti la vie physique, le tempérament était sans force de réaction, et M. Faivre succombait deux jours après l'accident. Les Annales de la Faculté des lettres présentent naturellement un plus grand nombre de travaux pouvant intéresser le public or- dinaire. Je ne peux donc être complet. Il me faut passer sous silence les rapports relatifs aux concours. Ce sont là des notices d'un intérêt nécessairement restreint, si toutefois c'est un médiocre intérêt de voir l'Académie récompenser des œuvres originales de valeur, ou encourager de jeunes artistes d'avenir. J'aimerais pourtant dire quelques mots du rapport de M. l'abbé Neyratau sujet du concours pour le prix Christin et de Ruolz, et surtout étudier le mémoire couronné de M. Reuchsel. Le sujet proposé était le rôle de la mélo- die, du rythme et de l'harmonie dans la musique depuis le moyen MAI 1881 •- •!•. I. 25