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NOUVELLE MĂTHODE GĂOGRAPHIQUE 199 Pour la direction NO.-SE., qui est celle de l'Adriatique, l'au- teur est obligĂ© d'invoquer une force nouvelle. Celle-ci aurait dirigĂ© de l'ouest Ă l'est son action directement opposĂ©e Nc, Ă la prĂ©cĂ©dente. Cette composante, combinĂ©e n : \L )} v avec celle qui agit du nord au sud donne en effet SE une rĂ©sultante orientĂ©e NO.-SE. Mais cet agent nouveau, quel est-il ? De ce cĂŽtĂ©, le brouillard s'Ă©paissit et permet Ă peine de pressentir quelque chose. Peut-ĂȘtre sommes-nous en prĂ©sence d'un contre-courant analogue Ă celui que produisent dans l'OcĂ©an les courants Ă©quatoriaux.Peut-ĂȘtren'avons- nous sous les yeux qu'une action immĂ©diate de la rotation de la terre. Quelle que soit la solution choisie, c'est k cette force primor- diale de la rotation de la terre que se trouvent ramenĂ©es toutes celles qui ont organisĂ© la surface du globe, et cette hypothĂšse ne manque ni de simplicitĂ© ni de grandeur. L'ouvrage de M. Berlioux ne s'adresse pas seulement aux es - prits mĂ©thodiques ou hardis ; il renferme aussi de remarquables considĂ©rations militaires. A ce sujet, l'auteur prĂ©vient l'accusation d'incompĂ©tence, et se justifie en indiquant la limite qui sĂ©pare du domaine purement militaire le champ des investigations gĂ©ogra- phiques. Il affirme « la compĂ©tence absolue du gĂ©ographe de profes - sion tant que celui-ci ne descend pas aux applications qui deman- dent des connaissances techniques. Pour ĂȘtre indispensable aux militaires, la gĂ©ographie, telle qu'elle est indiquĂ©e dans cette lec- ture, est une science indĂ©pendante qui a le droit d'aller sur le do - maine de la guerre et qui doit ĂȘtre pratiquĂ©e elle-mĂȘme par des hommes spĂ©ciaux. Elle est tellement vaste, tellement compliquĂ©e, qu'elle exige du gĂ©ographe le sacrifice de toutes ses journĂ©es, et que le chef militaire chargĂ© d'un commandement peut n'avoir pas le temps de la pratiquer avec tout le dĂ©veloppement nĂ©cessaire. Son droit est de prendre les recherches prĂ©parĂ©es par le gĂ©ographe et de les appliquer aux mesures de la dĂ©fense,pour lesquelles le gĂ©ogra- phe est incompĂ©tent. VoilĂ la part des deux domaines. » Une lec- ture gĂ©ographique doit toujours prĂ©cĂ©der les lectures topographi- ques dont la pratique incombe plus spĂ©cialement aux officiers. Les observations militaires de M. Berlioux accompagnent les dif- fĂ©rentes parties de la description. DĂ©couverts par un instrument