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198                        LA R E V U E LYONNAISE
une région périlleuse où l'erreur se cache devant chacun de ses
pas. C'est par une série d'hypothèses hardies qu'il s'élève jusqu'au
principe unique, cause première des grands phénomènes du globe.
Ce principe n'est lui-même qu'une hypothèse plus générale, mais
remarquable par sa simplicité.
    La forme affirmative convient par sa clarté' à l'exposé de ces
conclusions; mais sur un sujet aussi délicat, l'auteur lui-même au-
torise toutes les réserves de la part du lecteur.
    Une force dérivée de la rotation delà terre tend à renfler le globe
vers l'equateur en aplatissant les pôles. Elle agissait avec une grande
intensité à l'époque où le sol n'était pas encore solidifié. Alors, les
terres s'ondulaient sous l'action du courant qui les portait vers
l'equateur ; leurs flots se poussaient parallèles â cette ligne ; de là
les plissements et les sillons orientés dans le même sens.
    Les sillons dirigés du nord au sud résultent d'une force diffé-
 rente. Cette force est la même qui « agit constamment sur l'atmos -
 phère et sur la mer pour les entraîner en sens inverse du mouve-
 ment de la terre. Pendant que la rotation diurne entraîne les terres
 de l'ouest à l'est, les éléments qui ont moins de consistance que le
 sol restent en arrière, comme s'ils se dirigeaient dans un sens tout
 opposé. » Les vents alizés, qui vont comme le soleil dans la direc-
 tion de l'ouest, le courant océanique èquatorial qui part de l'Afri-
 que pour aller passer le long des côtes de l'Amérique, ne reconnais-
 sent pas d'autre cause.
    Sous l'influence de cette force, les terres de la première époque
 se comportaient comme aujourd'hui les flots : soulevées par cette
action, elles formaient « une ride immense qui s'étendait d'un pôle
 à l'autre, une sorte de marée qui restait en arrière sur le mouve -
ment normal du globe, comme si elle était entraînée de l'est à
l'ouest. » Cette marée s'est affirmée par une série de sillons tracés
 dans le sens des méridiennes.
   •Il pouvait arriver qu'une onde transversale, poussée du pôle
vers l'equateur subît en même temps l'action de la force dirigée de
         <-.- Ne         l'est à l'ouest. Alors la masse fluide s'inflé-
      C        /S i   ))
                       chissait suivant la résultante des deux forces
          so
                       auxquelles elle était soumise. On trouve ainsi
l'explication des sillons NE.-SE., si nombreux dans le Jura.