page suivante »
380 SOCIÉTÉS SAVANTES l'équilibre, de se boucher le nez et d'avaler sa salive. La cause des acci- dents vient de ce que par la compression le sang se charge d'une quan- tité d'oxygène anormale, à laquelle il faut laisser le temps de se déga- ger par les poumons. Si la sortie est trop brusque, l'oxygène se dégage par les vaisseaux ; de là , des hémorrhagies et des accidents souvent mortels. — M. Léger fait observer, à ce sujet, que si, au pont Lafayette, le clapet ne s'était pas fermé brusquement, il se serait pro- duit une décompression dangereuse pour les autres ouvriers renfermés dans la chambre de travail; de là , un accident plus grave encore. Il ajoute que lors de la construction du pont de Saumur, dont les fondations ont été établies à 25 mètres de profondeur, on constata chez plusieurs ouvriers des malaises présentant tous les symptômes des dou- leurs rhumatismales; les ouvriers éprouvaient aussi un grand froid: il fallait les rouler dans des couvertures et prendre des mesures de police rigoureuses pour les empêcher de sortir trop brusquement. Séance du 14 mai iSSç). — Présidence de M. Léon Roux. — Plu- sieurs demandes sont déposées pour le prix Lombard de Buffières. — M. Bonnel donne communication : i° d'un rapport fait par M. Blan- chard, à la Société nationale d'agriculture, sur la destruction des han- netons ; 2° d'une circulaire, avec programme, annonçant la réunion du Congrès international des électriciens, du 24 au 31 août prochain. — M. Rougier entretient l'Académie de la récente installation des étuves de désinfection à la Charité. L'existence des microbes, dans le linge et les objets de literie des hôpitaux, exige qu'ils soient désinfectés complètement pour prévenir la transmission de certaines maladies. On y est parvenu par l'emploi d'un cylindre dans lequel les objets conta- minés sont soumis à une atmosphère de vapeur de 115 degrés de cha- leur. Les classes pauvres auront ainsi à leur disposition des moyens d'assainissement que ne possèdent pas encore les classes aisées. — M. Perrin fait observer que, depuis longtemps déjà , une chambre de chauffage a été installée à l'Hospitalité de nuit, pour désinfecter les vêtements et les objets de literie. — M. Caillemer ajoute que l'instal- lation des étuves de désinfection exigeant d'assez fortes dépenses, l'Ad- ministration des Hospices civils avait formé le projet d'en créer une seule sur le cours Lafayette. Sur les réclamations des habitants du quartier, on y a renoncé. Mais deux étuves de désinfection sont déjà établies, l'une à la Charité et la seconde à l'Antiquaille, et l'Adminis-