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286                 HISTOIRE DU COUVENT

entre eux à cause de l'édifice de cave de maison et para-
chèvement du clochier secretarie et pilles de l'église du dit
couvent. (Communiqué par M. Vermorel.)
   I
    S3°- — Convocation des « maraulx et convalescents »
de la ville sur la place des Carmes, pour les enrôler et les
faire travailler aux remparts de Saint-Sébastien. AC.BB, 50.
Cette mesure était assez généralement employée à cette
époque contre les mendiants. Lyon ne comprenait pas
autrement que Paris l'assistance publique. Les tâtonnements
qui précédèrent la création de nos maisons de mendicité
sont curieux à étudier. Dans la préface du onzième volume
de l'Inventaire des actes du Parlement de Paris (1), M. le
Directeur général des Archives de l'Empire analyse en ces
termes le rôle du Parlement sous ce rapport : « Il s'est perdu
pendant trois siècles dans mille mesures de détail, les unes
débonnaires, les autres répressives, aucune efficace. Il ne
comprit jamais que la mendicité est un malheur ou un délit,
qu'il fallait venir en aide aux malheureux et punir les
délinquants, avoir des hôpitaux pour ceux-là et des maisons
de réclusion avec travail forcé pour ceux-ci.
   Après avoir distribué des secours aux mendiants avec une
telle libéralité qu'ils n'avaient jamais été si bien encouragés,
il voit l'abîme qu'il creuse devant lui, et réagissant violem-
ment contre sa mansuétude, il prétend interdire la mendi-
cité ; ceux qu'il prend en contravention, il les envoie aux
galères, ou travailler aux remparts et aux travaux publics.
   La convocation des mendiants ne parut pas dans la suite
un système de recrutement assez efficace, puisque des
ordonnances intervinrent qui enjoignirent de faire des levées


  (1) P. Lxxviij.