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             UNE VISITE A L'ÉGLISE SAINT-SORLIN             205

« d'avoir une Court de Parlement en leur ville, mais à ce
« que je vois leurs vouloirs ne sont pas de saison pour ce
« regard. »
  Il existe dans le médailler de la Ville un jeton de mariage,
qui est du plus grand intérêt, puisqu'il nous révèle le nom
de l'épouse de Louis de Rochefort, et certainement, si
celui-ci n'a pas eu plusieurs femmes, le nom de la mère de
son fils Etienne.
   Au droit: LOVIS• DE • ROCHEFORT • CATHERINE
D' LAVRENCIN, en légende circulaire : dans le champ,
un écu écartelé au i et au 4, aux armes de Rochefort, déjà
citées, et au 2 et 3 : De sable au chevron d'or, accompagné de
trois étoiles d'argent, qui est de Laurencin ; le tout sommé
d'un casque taré de profil et orné de lambrequins.
  Au revers : + croix. VNIO • INSEPARABILIS, en lé-
gende circulaire ; dans le champ deux mains enlacées —
pas de millésime.
   Bien que ce jeton ne soit pas daté, le style de sa fabri-
cation nous autorise à remonter à l'époque où vivait notre
conseiller au présidial de Lyon, qui avait recherché, comme
nous l'apprenons, l'alliance des Laurencin, famille consu-
laire, dans laquelle on compte comme dans celle des
Rochefort, plusieurs conseillers de ville, ayant fait partie de
l'honorable corporation des drapiers.
  Le plus ancien membre cité de cette famille est Etienne
Laurencin, albergeur, établi au Gourguillon, qui figure
comme hôtelier au syndicat de 1463. Après lui, Etienne
Laurencin, deuxième du nom, mentionné comme drapier en
1485, et dont le meuble est évalué à 2,000 livres, élu
8 fois conseiller de ville (en 1470, 78, 82, 83, 86, 87, 92-
9j) ; Claude Laurencin, changeur en 1494, qui fut le premier
     N» 3. — Mars 1889.                                15