Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
398            CH.UAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

   La puissance déjà considérable des abbés d'Ainay à cette
époque, obligeait un des plus grands feudataires du roi de
 France à s'humilier ainsi.
   Mais bientôt après la guerre recommença entre l'arche-
vêque de Lyon et le comte de Forez, qui ne pouvait se
décider à perdre ses droits. Le Pape, le roi de France et
l'empereur s'en mêlèrent, s'efforçant de rétablir la paix entre
les deux puissants seigneurs. Enfin le comte Guy, réflé-
chissant à tous les dommages qu'avaient soufferts nos pays
et en particulier l'Eglise de Lyon, dont les biens avaient
souvent été pillés, résolut de faire l'abandon à ladite église
de tous les droits qu'il avait sur Lyon et sur le Lyonnais,
moyennant de grandes compensations en terres et sei-
gneuries en Forez, qui l'accommoderaient mieux.
   Cet accord définitif eut lieu, grâce au roi de France,
Louis VII, en 1173, et le Pape Alexandre III y donna sa
sanction. Ce traité assurait à l'archevêque et à son chapitre
une grande puissance territoriale et leur transférait le titre
de comte de Lyon, titre que l'archevêque et son chapitre
portèrent jusqu'en 1789. L'archevêque remettait au comte
de Forez et à ses successeurs les droits importants qu'il avait
en Forez, du côté de l'Auvergne, du Velay, du Beaujolais.
Vers le Lyonnais, il cédait depuis Donzy jusqu'à Saint-
Symphorien-le-Château et Chamousset. De plus il payait
une compensation de onze cents marcs d'argent. Le comte
à son tour cédait à Farchevêque depuis Saint-Symphorien-
le-Château et Chamousset jusqu'à la Saône, y compris le
château de Châtillon-d'Azergues et tout son mandement ou
juridiction, pour lesquels le seigneur de ce château devait
aux comtes de Forez fidélité et hommage-lige (21).

  (21) La Mure. Hist. du Forez. Paris, 1868, t. I=r, p. 162. Forest.