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 238                CATALOGUE DE NEUVILLE

pour les soustraire aux outrages de ces barbares, soit parce
que leur maison avait été détruite, il transporta ses reli-
gieuses à Neuville-en-Bresse, Nova Villa (3), où il y avait
une paroisse, dès l'an 1009, sous le vocable de Saint-Mau-
rice (4).
   Quelques auteurs prétendent qu'elles remplacèrent un
prieuré d'hommes dépendant de Saint-Claude, alors exis-
tant à Sessains en Dombes (5), lequel se réunit au chef
d'ordre pour céder la place aux religieuses de Saint-Romain,
mais cette assertion n'a jamais été prouvée (6). Une seule
chose est certaine, c'est qu'à l'exemple de Marcigny, il était
administré par un prieur et géré par une prieure : « Leurs
intérêts étaient communs et identiquement les mêmes (7). »
  Le prieuré de religieuses existait certainement en 1050
sous la règle de Saint-Benoît, comme dépendance de Saint-
Claude, qui en reçut, en 1184, confirmation de l'empereur
Frédéric Barberousse (8). Par cet acte, l'Empereur prend
sous sa protection le couvent de Neuville, l'église de Saint-
Martin et la chapelle de Saint-André du même lieu, ainsi


   (3) Cette localité située sur le ruisseau de Renom, d'où son nom
actuel de Neuville-sur-Renom, s'est successivement appelée Novilla,
Moniales Ville Nove, Neuville-les-Moines, Neuville-les-Nonains, Neu-
ville-les-Dames, et enfin, Neuville-les-Comtesses.
   (4) Charte datée de la XVIe année du règne de Rodolphe, roi de
Bourgogne, citée par M. Guigue, Topographie de l'Ain.
   (5) Guichenon, Hist. de Bresse, impartie, p. 85.
   (6) L'abbé Gourmand admet un prieuré d'hommes, fondé le pre-
mier, puis plus tard un couvent de femmes, fondé par des religieuses
envoyées de la Beaume, p. 5. Il ajoute que le sceau des hommes avait
un lion au centre et celui des femmes une colombe, p. 6.
  (7) Guigue, Topographie historique de l'Ain, p. 271.
  (8) Ibidem.