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             CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                 257

domus Caseti, était fondée pour surveiller les intérêts du
couvent et pour encourager les donations pieuses en se fai-
sant aimer par des actes de bienfaisance et par les services
religieux qu'elle rendait aux populations de nos campagnes.
Dès lors, un moine de rabbatiola, puis du prieuré, remplit
les fonctions curiales dans l'église de Chazay, jusqu'au jour
où l'abbaye tomba en commende, ce fut alors un prêtre
séculier nommé par l'abbé, usage qui se continua jusqu'en
 1789. La petite abbaye fut installée en haut de la colline,
à la suite de la citadelle, dans le Castrum, et en face de
l'église romane. Elle jouissait de là d'une vue des plus gra-
cieuses et des plus étendues sur la vallée de l'Azergues,
ainsi que sur le massif du Mont-d'Or. Quelques moines
(jamais moins de cinq), un supérieur, un préposé au culte
public, un sacristain, un aumônier, un frère hospitalier,
composaient ce couvent qui suivait en son entier la règle
du monastère et avait cloître, réfectoire, dortoir et chapitre.
 Combien était douce et tranquille la vie de ces hommes de
Dieu ! A l'abri de ce château fort, ils pouvaient en paix se
 livrer à leurs études, à la prière et à toutes les œuvres de
 charité que comportait leur vie religieuse. Le supérieur de
 cette abbatiole était un personnage d'autant plus important,
 qu'il représentait un plus grand maître, or, ici, l'abbé
 d'Ainay était un haut et puissant seigneur. Nommé par le
 père abbé, ce supérieur d'abord inamovible devint révocable
 à volonté, pour remédier à quelques abus, qui se glissèrent
 par la suite dans ces hautes fonctions.
   En 930, nous trouvons donc l'abbaye d'Ainay proprié-
taire à Chazay, de l'importante terre ou tènement de Saint-
Martin, qui a conservé ce nom jusqu'à nos jours, c'était une
coutume monastique de donner à la première possession
territoriale le nom du saint protecteur de l'ordre.