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tration municipale s'occupe d'en installer une pour les besoins de la
population civile. — M. Gobin fait observer que déjà, dans certains
pays où régnaient des épidémies, des étuves mobiles ont été transpor-
tées au domicile des particuliers pour désinfecter certains objets conta-
minés. — M. Arloing expose que l'on avait reconnu depuis longtemps
la nécessité de désinfecter les vases et les objets divers servant aux
expériences faites sur les microbes. Mais il a été reconnu aussi que
l'air chaud ne peut suffire pour les détruire, il faut recourir à la vapeur
de 110 à 120 degrés de chaleur. Pour désinfecter les linges et les
objets de literie, deux ingénieurs, MM. Geneste et Herscher, ont cons-
truit des appareils cylindriques, qui permettent de détruire, en 15 ou
20 minutes, les microbes les plus résistants. Des désinfecteurs mobiles
ont opéré avec succès dans le département de la Vienne, où l'épidémie
de la stiette faisait beaucoup de victimes. Prochainement, le départe-
ment du Rhône possédera aussi plusieurs étuves mobiles. L'Adminis-
tration des Hospices a formé de même le projet d'en établir dans tous
les hôpitaux pour désinfecter non seulement les objets de literie, mais
 aussi les linges employés pour les pansements. — M. Humbert Mol-
lière ajoute que les nouvelles installations signalées par les précédents
orateurs, révèlent un heureux progrès de l'hygiène publique. En 1 870,
on se bornait, en Allemagne, à désinfecter avec le chlore et l'acide
 phénique. Depuis cette époque, on a fait emploi des étuves de désin-
 fection, mais elles sont moins perfectionnées que celles dont on se sert
aujourd'hui en France. — M. Arloing présente à l'Académie, au nom
de l'auteur, les publications suivantes de M. Chauveau : 1° Propriétés
 vaccinales des microbes ci-devant pathogènes, transformés par la culture en
 microbes aprogènes; 2° Note à l'Institut sur le même sujet; 3 0 Enerva'.ion
partielle des muscles; 4 0 Mécanisme des mouvements de l'iris. — M. Arloing
 offre, en son nom propre, l'histoire de l'Ecole vétérinaire de Lyon,
 qu'il vient de publier sous ce titre : le Berceau de l'enseignement vétéri-
 naire, en faisant une analyse rapide des faits rappportés dans ce volume.
 Installée d'abord à la Guillotière, l'École vétérinaire fut transportée,
 seulement en 1795, dans les bâtiments de l'ancien couvent des Deux-
 Amants, auxquels on ajouta plus tard ceux des Cordeliers de l'Obser-
 vance, dont la chapelle ogivale a été remplacée, il y a un demi-siècle,
 par un monument du style néo-grec. Les Ecoles vétérinaires ne furent
 organisées que par la loi du 28 germinal an III, et, à l'origine, elles
 furent laissées, à peu près, sans ressources, car le budget de l'Ecole