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          SOCIÉTÉS SAVANTES




       CADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON. —
        Séance du y mai iS8c). — Présidence de M. Léon Roux. —
M. Bleton présente un rapport sommaire sur les poésies envoyées à l'Aca.
demie par M. l'abbé Lanay.curé de Saint-Martin de l'Arçon (Hérault).
— M. Gobin fournit quelques explications sur l'accident arrivé récem-
ment à un ouvrier travaillant au pont Lafayette. Pour ce pont, comme
pour le pont Morand, il est fait emploi des fondations tubulaires. La
forte compression de l'air, dans la chambre de travail, exige beaucoup
de précaution pour le rétablissement de l'équilibre entre l'air intérieur
et l'atmosphère extérieure. Or, c'est ce que n'a pas fait l'ouvrier chargé
d'ouvrir la porte de dégagement. Il a procédé à cette manoeuvre, sans
attendre que le signal lui eût appris que le clapet autoclave s'était
refermé ; l'air chassé violemment a entraîné cet ouvrier dans l'écluse à
déblai, où le clapet en se refermant avec force lui a brisé les deux
jambes. Cet ouvrier est mort de ses blessures; mais c'est le premier
accident dû à cette cause. — M. Humbert Mollière fait observer que
pendant la construction du pont de Khel, il s'est produit plusieurs acci-
dents dus à la décompression. — M- Gobin répond que ces accidents
se produisent encore, mais plus rarement, parce qu'on sait mieux se
servir des appareils. Si la sortie à l'air libre est encore pénible, les
ouvriers s'y habituent promptement. Il suffit, d'ailleurs, pour rétablir