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i58            CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

   L'Azergues, Azargues dans les anciennes histoires du
Lyonnais, Azelgo et Azerguo dans les vieilles chartes de
l'abbaye d'Ainay, vient du mot hasardeux, nous dit Nicolas
de Nicolay dans sa description de la province du Lyon-
nais. « Et cela à cause de ses crues subites et de tous les
hasards qu'elle amène avec elle comme un enfant terrible. »
   Cette explication du mot Azergues nous paraît tant soit
peu hasardée, on pourrait plutôt admettre une étymologie
celtique qui se serait transmise jusqu'à nous. Cette rivière
sort des hautes montagnes du Beaujolais, ce sont les cimes
boisées de Poules, de Claveisolles, de Saint-Nizier-d'Azer-
gues, qui lui donnent naissance. Un ruisseau sortant des
forêts de sapins des Echarmeaux, qui se serait appelé l'As,
vient rejoindre à Lamure un autre ruisseau descendant des
bois de Claveisolles et qui se serait nommé l'Ergues. Ainsi
serait formée l'Azergues, avons-nous entendu dire autrefois.
Est-ce bien cela ? Peut-être est-ce une étymologie beau-
coup plus simple, aux Aiguës ad aquas, dont on a fait
Azelgues, puis Azergues.
   Après avoir parcouru plus de soixante et dix kilomètres,
l'Azergues arrive sous les murs de Chazay, laissant dans
la plaine les nombreuses dévastations de son cours capri-
cieux. Elle a vu en passant Lamure, Allières, Chamelet,
Ternand, les Ponts-Tarez où elle reçoit la rivière de
Valsonne, Le Breuii, Courbeville, Chessy et Châtillon
avec leurs vieilles ruines.
   Au pont de Dorieux (Duo Rivi), près de Lozanne, elle
voit entrer dans son cours la Brevenne, déjà chargée de la


Voir : Album du Lyonnais. Lyon, Boitel, 1863, pag. 95 ; la France par
cantons. Lyon, 1856, t. II, pag. 18; Hist. d'Anse. Villefranche,
Pinet, 1845, pag. 255.