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LE 444 PROCÉDÉ MUSICAL DE R. WAGNER attractions sonores qu'on ne saurait nier sans nier les décou- vertes de la science. L'homme étant libre, peut s'en affranchir, et pour un moment, troubler Tordre dans le monde des arts, comme un orage trouble le monde phy- sique qui nous environne. Mais l'orage n'est pas la situa- tion régulière de l'atmosphère, et pour quelques bienfaits qu'il apporte, il est au fond une exception qui changerait l'univers en ruines s'il devenait l'état habituel des éléments. Quant à cette autre affirmation toute germanique aussi, qu'il y a des lois fondamentales pour les arts relevant de la ligne, et qu'il n'y en a pas pour ceux qui relèvent du son et du mouvement, on ne saurait non plus la trouver juste. Certes les faits qui se rattachent au monde des sons, s'enchaînent dans des successions extraordinairement mul- tiples, et engendrent une variété de signes et de formules sonores et rythmiques inconnus aux arts de la ligne, et absolument différents des effets que ceux-ci produisent. Mais cette variété même et cette multiplicité, loin d'exclure des lois fondamentales, les appellent au contraire pour ramener à l'unité, qui est la forme finale, résolutive et essentielle de toute expression vraiment artistique, les innombrables combinaisons qui sont le domaine des arts de la musique et du mouvement. Voici, en continuant la citation précitée, quelques opinions que nous signalons encore à l'attention du lecteur. Nous lisons, pages 29e et 297 : « Il faut que le compositeur « compte avec la mode (5), et s'en gare tout à la fois sous (5) C'est le portrait d'un de nos compositeurs les plus en vue, mais non le type désirable du compositeur.