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                    UNE ÉVASION' A FIERRE-SCIZE                        87

tain point, on comprend que les soldats aient cédé de bonne
grâce devant la crânerie de cet enfant de seize ans, et se
 soient faits les complices de sa fuite. Il ne s'agissait du
 reste ni d'un criminel, ni d'un conspirateur, et il est pro-
 bable que Pontgibaud avait su se rendre intéressant et se
faire aimer de ses gardiens. La faiblesse voulue des soldats
ne peut s'expliquer autrement.
   Le jeune évadé arrive sans encombre chez un de ses
parents qui habitait près de Pontgibaud; il ne voulait pas
se présenter inopinément devant son père. Là, il apprend
que La Fayette, son compatriote, commande un corps de
troupes en Amérique. Sa résolution est bientôt prise :
espérant trouver une situation en rapport avec ses goûts, il
fait demander à son père l'autorisation de rejoindre La
Fayette. Le vieux gentilhomme, revenu à de meilleurs sen-


soldats chargés de leur garde, pénétrent dans la chambre du gouver-
neur appelé Manville, lieutenant-colonel du régiment Lyonnais, le
tuent et recouvrent leur liberté.
  Au nombre des personnages illustres qui furent détenus à Pierre-
Scize, on peut citer :
   Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, comte de La Marche, qui en-
tré à Pierre-Scize le 4 août 1476, fut transféré à la Bastille et décapité
en 1477. — Ludovic Sforza, dit h More, duc de Milan (1500). — Henri
Corneille Agrippa (1555). Le baron des Adrets (1572). — Jacques
Mitte de Chevrières (1590). Claude et Georges de Beauffremont (1593).
— Cinq-Mars et de Thou, décapités à Lyon en 1642 — Philippe de
la Motte-Houdancourt, duc de Cardonne, maréchal de France (1644).
— Le Marquis de Sade (1768).
  Voyez : Lyon tel qu'il éloit, par l'abbé GUILLON ; Notice sur le château
de \Pierre-Scize ; Calendrier historique et anecdotique de Lyon pour 1829,
par COCHARD ; Lyon au xvn m = sie:le, par A. VACHEZ ; Zigzags lyonnais,
par AIMÉ VIKGTRINIER.