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                UNE ÉVASION A P1ERRE-SC1ZE                  89

Washington qui lui lui laissa une ineffaçable impression : il
le trouve entouré de ses officiers, qui faisaient leur première
campagne, et qui, dans leurs allures et leurs vêtements,
n'avaient rien de militaire.
   C'est Gates, le vainqueur de Saragota, qui deux ans
auparavant était fermier; le général Sullivan était un
homme de loi; le colonel Hamilton,avocat; le brave Knox,
qui commandait l'artillerie, avait été libraire. Parmi eux se
trouvaient quelques gentilhommes français venus à la suite
de La Fayette. Washington était le plus simplement vêtu,
et n'en imposait que par la noblesse de sa figure et de son
maintien. C'était avant l'insurrection un riche propriétaire
de la Virginie : grandes étaient sa bonté et sa douceur
pour les soldats. Il leur donnait une large partie de sa
fortune, et ne voulut recevoir aucune solde du gouverne-
ment. La Fayette suivait l'exemple de son chef, il faisait
de nombreuses dépenses pour l'habillement, l'équipement
et l'armement de ses troupes. Il n'eut pas d'autre mobile
que la gloire.
   Ce noble dévouement effacera-t-il, aux yeux de l'his-
toire, le rôle néfaste qu'il remplit en 1789 ?
   L'armée anglaise, qui occupait Philadelphie, reçoit l'ordre
d'évacuer cette place et de se porter sur New-York. Le
général Washington qui désirait offrir à La Fayette toutes
les occasions de se distinguer, le charge de partir en hâte
pour inquiéter l'arrière-garde ennemie. Il y eut plusieurs
escarmouches assez heureuses, mais peu de jours après, le
général Lee, ayant attaqué un corps de 7,000 hommes, est
complètement mis en déroute. Lafayctte et son aide de
camp assistent à la bataille, qui est pour Pontgibaud, le
baptême du feu.
  Mais alors, les Anglais commettent l'imprudence de