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                                   UNE


ÉVASION A PIERRE-SCIZE
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   « Un seul prisonnier, M. de L..., osa me suivre : les
autres reculèrent à la vue du danger; mais le camarade
n'était armé que d'un manche à balai pointu par les deux
bouts... Le tocsin sonne;... toutes les croisées donnant de
ce côté se remplissent de monde. Le major du château
arrive jambes nues et en caleçon ; il crie : « Chargez les
armes! » Il m'ordonne de rentrer, et me menace de faire
tirer sur moi... Pour toute réponse, je lui présente mon
pistolet, et lui ordonne de rentrer lui-même. Monsieur le
major se sauve en criant : « Feu! sur ces scélérats. » Ici,
je vois encore le vieux sergent, qui était de ma connais-
sance, me prier, son fusil en joue et tremblant dans ses
mains, de vouloir bien rentrer. Je n'en tins compte : nous
étions à quinze pas les uns des autres... Je m'avance avec
résolution;... dix ou douze coups de fusils partent en même



  (*) Voyez la Revue du Lyonnais de janvier 1888.

      N° i. — Février i888.                           6