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502                  HOTRE-DA'ME-DE -LYON

étaient loin de pouvoir répondre aux besoins, car les
petits hôpitaux, en apportant leurs dotations, avaient
apporté aussi leurs charges, et bien souvent, par suite
de l'afïluence des malheureux, le coffre des aumônes,
dont un des conseillers gardait la clé (1), restait à sec,
et la ville, malgré sa bonne volonté, ne trouvait pas,
dans sa propre caisse, de quoi financer. Pour parer à
tant de détresse, le Consulat prit le parti de solliciter
incessamment des secours en argent ou en nature, de la
part des citoyens aisés. Il créa un quêteur en titre,
chargé de recueillir chaque jour, dans la cité, de rue en
rue, do maison en maison, des aumônes réclamées de la
pitié charitable de chacun pour la nourriture et l'entre-
tien des pauvres de Dieu et des serviteurs de la maison.
Fréquemment, les aumônes ainsi recueillies produisirent
l'appoint nécessaire, mais fréquemment aussi, elles fu-
rent insuffisantes, et dans ce cas, alors, les fonds muni-
cipaux venaient combler le déficit. De 1484 à 1490, la
moyenne de la subvention qu'ils eurent à fournir fut de
30 sous par semaine. Les articles des comptes des rece-
veurs, relatifs à cette dépense, sont d'ordinaire ainsi
libellées : « A la femme qui gouverne Vospital du pont
du Rosne, -ou à Estienne, servenle dudil ospilal,     pour
nourrir et alimenter les serviteurs et povres d'icelluy,
en cleffàult d'aumosnes, XXX sous (2). »
   Pendant cette période, le personnel qui desservait
l'hôpital du pont du Rhône, sous la direction immédiate
du Consulat, se composait :
   1° D'une veuve nommée Etiennette, qui en avait l'ad-



  (1) Arch. municip., BB. 2!, P. 3.
  (2) Ibid., <"C. 504 à 507.