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484 LA PRÉCONISATION fait défaut) à moins de 32,000 individus la population vivant au jour le jour de son travail manuel. 1 n'y avait pas alors 1 de grands ateliers, ni des manufactures. L'industrie se bor- nait a la production limitée des objets les plus nécessaires aux habitants adonnes au commerce de détail, de dépôt et de transit. En ajoutant à ces chiffres environ 5,000 ecclésiasti- ques, religieux et religieuses, on arrive à un total de plus de 45,000 individus peuplant une ville, très-affaiblie par les pestes, les famines et les guerres continuelles (1). 2,400 pa- rasites incommodaient cette population. Armée dangereuse que l'on pourvoyait et entretenait avec la plus imprudente charité, et k laquelle on donnait souvent l'occasion de se compter. Il fallut les maladies contagieuses de la fin du xvc siècle pour stimuler l'administration a restreindre ce fléau : l'interdiction des réunions et assemblées, les ordon- nances enjoignantaux marauds, coquins et vagabonds, d'avoir à quitter la ville sous peine de châtiment corporel, se suc- cédèrent d'année en année sans amener des résultats bien marqués. Les mendiants étrangers sortaient par une porte pour rentrer par une autre. La grande famine de 1531 fut relativement une crise salutaire. Elle donna naissance à la création de l'aumône générale dont les règlements aussi sages que sévères restreignirent enfin la mendicité. Il n'y eut plus d'autres distributions que celles ordonnées par le Bureau de cette institution providentielle. La peine de la prison et celle du fouet prononcées judi- ciairement contre les mendiants récalcitrants furent moins efficaces que les amendes auxquelles on condamna les par- ticuliers faisant l'aumône en dehors du Bureau. Mesure (1) Ces chiffres n'ont rien d'absolu.