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LA PRÉCONISATION 479
mes avaient l'habitude très-mauvaise de se conduire dans
les villes et dans les campagnes comme en pays conquis,
et n'auraient point tenu compte d'un avis formulé par le
roi des Ribauds.
Plus tard, le Consulat mieux, inspiré, employa le crieur
juré. Au procès verbal de la séance consulaire du 4 sep-
tembre 14G4, on trouve celte mention : « Le crieur de la
« cour séculière sera exempté des tailles s'il veut crier
« gratis pour le Consulat »(1). Il était assurément plus con-
venable de charger de ce soin cet agentsérieux, que l'effronté
roi des Ribauds, lequel malgré son ennemi né, le roi du
cloître, officier du Chapitre, commettait de grands abus,
causait des scandales, jusqu'Ã mener avec lui desfillettesen
faisant le guet dans l'enceinte de l'église métropolitaine (2).
Lorsque la justice séculière fut réunie a la sénéchaussée,
le crieur public juré en la ville de Lyon reçut ses provisions
delà chancellerie royale, sur la présentation des échevins.
Au xvn0 siècle, la finance se montait a mille livres et les
gages a 145 livres (3). Plusieurs arrêts maintinrent la ville
gaite de Saint- Nizier, et seize gros par mois au gaite de Fourvières ;
ces guetteurs étaient munis de trompettes pour sonner l'alarme en cas
d'effroi, d'incendie, de surprise armée : « A Johan de Varey dorier
« trois sols parisis pour rappareiller la trompette du gaite de For-
« viere. » Comptabilité de Jean Tibout, receveur, année 1392.
(1) Archives munipales, BB. X.
(2) Menestrier : Histoire consulaire, p. 364. — Menestrier : Notes
manuscrites (Bibliothèque de la ville de Lyon, n°1387) dit que le roi
du cloître avait sous ses ordres douze sergents ou cauponarii (mesu-
reurs) chargés de la police du cloître pendant les célèbres foires de la
Saint-Jean. — Archives départementales G (série non cotée) : Actes
capitulaires de Saint-Jean, année 1462.
(3) Archives départementales, C, 430 : Provisions pour Antoine
Bigaud, en 1618. — Le registre des minutes de la chancellerie du