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                             BÉCHEVELIN                            457

 anciennement sur l'emplacement où furent construits les
remparts de la Croix-Rousse (1). Au xni" siècle, les piliers de
la justice archiépiscopale étaient situés h Saint-Sébastien;
ils sont désignés sous le nom de fourches (patibulaires)
Lyonnaises de Saint-Sébastien « fulchas Lugduni de Sancto
Sebasliano », ou plus simplement fourches de Saint-Sébas-
tien « fulchas Sancli Sebastiani », et il est expliqué que
c'était la que l'archevêque faisait pendre les malfaiteurs.
Ainsi le concours unanime de tous les documents relatifs
aux trois points de repère indiqués par le procès-verbal de
Tindo les place vers l'extrémité orientale du boulevard ac-
tuel de la Croix-Rousse qui a remplacé les vieux remparts.
D'après cette certitude, il faudrait chercher le lac d'Oisel
près de l'ancienne île du Consulat (2). Cette hypothèse est
fort vraisemblable, la nature du terrain où l'on a vu en 1827
surgir un lac que nous avons tous connu,permet de supposer




   (1) Ces fossés formaient ces limites ainsi que le constate une
délimitation de Magnoles, datée de 1577, mais qui doit être la copie
servile d'un acte identique plus ancien, et porte en termes explicites
que ces vieux terreaux séparaient la justice de l'archevêque de Lyon
de celle de Miribel.
   La date que j'ai dû choisir pour ma petite carte du mandement
de Béchevelin m'a empêché d'indiquer ces limites primitives et m'a
forcé de les reporter jusqu'au point où, par des empiétements suc-
cessifs, le territoire lyonnais avait repoussé le territoire bressan.
Cette remarque est d'autant plus essentielle que l'existence du lac qui
figure dans file tfnevaline sur l'alignement précis des limites de
Béchevelin, pourrait le faire confondre avec le lac d'Oisel, ce qui
serait une erreur.
  (2) Cette île me paraît être le brotteau qu'Etienne de Mennay pos-
sédait en 1308 et qui était précisément situé près d'Oisel « juxta
Oisel ».