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LES FAMILLES CHEVALERESQUES DU LYONNAIS, FOREZ ET BEAUJOLAIS AUX CROISADES CHAPITRE IX HUITIÈME CROISADE (1268-1270). Même après son retour de la Terre-Sainte, Louis IX n'a- vait pas quitté la croix et le sort des colonies chrétiennes d'Orient, abandonnées sans défense aux attaques incessantes des Sarrasins, le préoccupait toujours vivement. Enfin, dans un parlement solennel, tenu en 1267, il annonça à ses barons sa résolution de faire une nouvelle croisade. Mais l'enthou- siasme pour la guerre sainte s'était éteint ; la plupart se croisèrent plutôt par obéissance que par zèle religieux. Le roi dut même s'engager à payer une solde à plusieurs des chevaliers qui consentirent à le suivre contre les infidèles. Tels furent notamment Guillaume d'Acre et Humbert de Beaujeu-Montpensier (v. n°* 75 et 94). De plus, il admit à sa table, pendant tout le cours de l'expédition, 130 chevaliers portant bannière, dont Joinville nous a laissé la liste et qu'il qualifie de Chevaliers ayant bouche à cour à l'Hostel le Roy. Parmi eux, nous remarquons Ferry de Vernoilles, Guy de Lévis et Jean de Rochefort (v. n" 73, 97 et 98). La flotte, qui portait l'armée des croisés, partit d'Aigues- Mortes, le 4 juillet 1270. Mais arrivée dans l'Ile de Sardaigne, le but de l'expédition fut changé tout à coup et l'on se diri- gea vers Tunis. On en connaît le triste dénouement. Comme