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                     NOTRE-DAME-DE-LYON                   375

    « Oye, dit-il, humble supplication de nos bien-amez
 les consuls et habitans de la ville de Lyon, contenant
que comme en ycelle ville act au grand pont sur la rivière
 du Rosne, contenant le trait de troys arbalestes de long
 ou environ, dont les deux parties sont de pierre, dont
l'une partie est vieille et ancienne, et l'autre partie a esté
 faicte depuis vint et sept ans en ça ou environ, et l'autre
partie est de boys, lequel pont de pierre, tant le vieil
 ouvrage comme le nouvel, pour la grant et merveilleuse
 force des grans eaues et glaces qui ont esté en la dicte
ville depuis IX ans en ça, a esté tellement ébranlé,
estroblié et dommagié, que qui n'y rnetra remède et le
reppareillera brief, il cherra et yra tout en ruine, et
desjà et depuis les dernières glaces dudit ouvrage
nouvel cheutes deux arches et aussi une partie dudit
ouvrage ancien dudit pont, et tant qu'il a convenu que
lesdits suppliants aient fait faire audit pont, en ce qui
estoit de pierre, là où il estoit cheu, en deux lieux, pons
de boys, et avant que lesdits pons de boys aient été faiz
et pendant ce que on les faisoit lesdits suppliant ont
fournis et maintenu batteaulx. et batelers à leurs fraiz et
despenz pour passer toutes gens et denrées qui vou-
loient passer par dessus ladicte rivière, et avec ce pour
soustenir ce qui est demouré en péril de cheoir, ont fait
cindres appelez anneaux et plusieurs autres grans mises
et despens ont fait et soustenu de leur propre, en tant
qu'il n'est pas en leur puissance de plus avant soustenir
et réparer ce qui est en ruyne et péril de cheoir oudit
pont, ne de faire refaire ce qui est cheu desjà, ne de
maintenir en piez et en estât convenable ledit pont, si
n'estoit que un chascun passant surycellui pont contri-